Le gouvernement espagnol, présidé par le socialiste Sánchez, continue de vivre ces dernières semaines une lente dérive vers des horizons incertains, qui pourraient impacter l’entente retrouvée entre les deux pays après une série de turbulences.
Les scandales de corruption sont légion, mettant en cause directement des proches du chef du gouvernement, très proche du Maroc, dont le numéro 3 de son parti socialiste, le PSOE, qui vient de démissionner, alors que la propre épouse de Sánchez et d’autres membres de sa famille et de sa formation parmi les plus en vue sont tous présentés devant la justice en attendant leur implication. La situation est si grave qu’elle a poussé Pedro Sánchez à s’isoler pendant plusieurs jours pour réfléchir à la manière de faire face à cette accumulation de dossiers pour corruption impliquant son entourage, alors que sa réaction a été jugée molle au vu de la gravité des faits reprochés, notamment le rôle des accusés dans l’attribution de marchés publics.
L’éventualité la plus récurrente est de voir ce dernier appeler à des élections législatives qu’il pourrait perdre au profit d’une alliance entre les conservateurs du Parti populaire et l’extrême droite incarnée par la formation Vox. Il se trouve que ces deux mouvements politiques avaient sévèrement critiqué le leader socialiste pour son rapprochement très poussé avec Rabat, qui pourtant n’avait jamais autant avantagé l’Espagne à plusieurs niveaux. Mais rien n’y fait, le Parti populaire espagnol ayant toujours été hostile au Maroc et opposé à de bonnes relations avec Rabat.
En cas de victoire de cet adversaire déclaré, le Maroc aurait tout à perdre et verrait tout ce qui a été construit avec Sánchez s’écrouler comme un château de sable.
Lamentablement, u scénario fort probable…
Nos hommes politiques, tous niveaux confonds, doivent apprendre à garder et jouer l’EQUILBRE entre les forces majeures des pays dits « amis »… Mettre tous les œufs dans le même panier est synonyme de naïveté puérile…