Certains ministres du gouvernement Akhannouch, prévenus par certaines rumeurs qu’ils ne resteraient pas à leurs postes en cas de victoire du RNI aux élections de 2026, pensent déjà à cette échéance en s’absentant trop longtemps lors de voyages inutiles pour préparer leur avenir, en faisant appel à leurs réseaux et aux relations tissées jusque-là, sachant que dans moins d’un an, ils seront sur la liste des partants.
Certains, convaincus que le chef de l’exécutif a déjà son idée sur les noms qui quitteront le navire d’un deuxième mandat — acquis, selon lui, en raison d’un bilan qu’il juge élogieux —, des membres de son équipe, persuadés eux-mêmes de leur manque de rendement, ne cachent pas à leurs proches leur départ de leurs fonctions, car les jeux seraient déjà faits, avec la certitude qu’ils ne prendront pas part à la future ossature déjà connue.
Il est vrai que ce dernier a ses favoris pour poursuivre l’aventure avec lui, à l’exemple de son porte-parole Baitas, de l’argentière Fettah Alaoui, de monsieur budget et football Lakjâa, celui de l’éducation Berrada, Bensaïd de la culture et de la communication s’il ne charge pas trop le RNI, Zidane à l’investissement, ainsi que celles de la fonction publique, Falah Serghouchni, et de la transition énergétique, Benali, sans oublier ceux dits de souveraineté sur lesquels il n’a aucune prise ni pouvoir de nomination.
Cette liste non exhaustive n’est que le reflet de cette partie de l’équipe aux affaires qui reste très présente sur le devant de la scène et connue pour son dynamisme. D’autres, moins connus pourtant, gardent les faveurs et la confiance d’Akhannouch en raison de leur engagement politique et de leur influence au niveau de leurs régions respectives, et pourraient finalement rester au sein de l’exécutif ou être nommés à de hauts postes de responsabilités au sein de l’administration.
Bien avant la présentation du bilan de ce premier mandat, les futurs électeurs ne prêtent aucune attention à ces considérations en coulisses et restent critiques, dans l’ensemble, sur des résultats peu probants, à commencer par l’inefficacité en matière de maîtrise de l’inflation et de création d’emplois, avec des doutes persistants sur l’état social.
Par Jalil Nouri