Alors que le front du Polisario se prépare à tenir une réunion qualifiée de “décisive” ce samedi dans les camps de Tindouf, les signes de délitement interne se multiplient. Le rendez-vous, censé aborder le sort du prochain congrès général, cristallise de profonds désaccords. Le scénario probable d’un report sine die ou d’un prolongement du mandat de la direction actuelle reflète une impasse politique et organisationnelle.
La base militante exprime un ras-le-bol croissant face au verrouillage du pouvoir au sein de l’organisation et à la reproduction systématique de la même élite dirigeante depuis des décennies. Cette situation alimente une contestation de plus en plus assumée, notamment parmi les jeunes des camps, qui rejettent un discours déconnecté de leurs aspirations.
La réunion annoncée met en lumière une crise d’identité de plus en plus aiguë au sein du Polisario : manque de vision stratégique, isolement grandissant sur la scène internationale, et un soutien algérien désormais marqué par la prudence. Il semble que les autorités algériennes prennent progressivement conscience de la faible rentabilité politique d’un engagement qui suscite un mécontentement croissant au sein de leur propre population, confrontée à des priorités économiques et sociales urgentes. Dans les camps, l’absence d’espaces de réflexion ouverts, le verrouillage du débat interne et la marginalisation des voix dissidentes, y compris issues du noyau historique du mouvement, accentuent le malaise général et l’impression d’impasse durable.
À cela s’ajoute un affaiblissement préoccupant du lien entre la direction du Polisario et Alger. Le soutien matériel et politique, autrefois massif, semble désormais soumis à des logiques de repli. Sur le terrain, les débats sont verrouillés, les critiques internes muselées, et les soupçons de corruption, de détournement d’aides humanitaires, voire de collusion avec des groupes armés, alimentent le désenchantement et renforcent l’impression d’impasse.
Plus grave encore, l’organisation est aujourd’hui confrontée à un déficit de légitimité. D’autres voix sahraouies, autonomistes et pacifistes, gagnent du terrain sur la scène internationale, soutenant le plan d’autonomie proposé par le Maroc, considéré comme une solution crédible, réaliste et respectueuse de l’unité nationale.
Face à l’usure d’un projet figé dans une rhétorique passéiste, et à l’effritement du soutien populaire, la direction du Polisario semble incapable d’assurer un avenir politique. L’impasse actuelle renforce l’idée que le temps joue désormais contre elle.
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Depuis le temps qu’on nous annonce la fin du Polisario, on peut attendre. Ne pas confondre rêve et réalité.
Un mouvement en soins palliatifs: certes il est toujours là avec une mécanique de propagande bien rodée et des gens crédules qui croient en la justesse de leur cause. Seuls la mafia aux commandes sait parfaitement ce qui se passe et les collusions avec Alger et sa haine du Maroc. Mouvement moribant maintenu en vie par Alger et grâce aux nombreuses erreurs du Maroc.