Un nouveau drame survenu lors d’un accouchement dans une clinique privée à Agadir, similaire à ceux enregistrés à Casablanca, et au cours duquel une jeune maman a perdu la vie, est venu relancer la controverse sur la situation de certains établissements échappant à tout contrôle, quoi qu’on en dise, à de rares exceptions guère convaincantes. Le seul ministre à avoir montré des velléités de prendre le problème à bras-le-corps reste El Ouardi, qui avait été écarté au moment où il s’apprêtait à lancer le chantier d’une réforme ambitieuse.
Les erreurs médicales ont tendance à s’y répéter de plus en plus, au point d’y devenir la règle, tant que le département de tutelle refusera de prendre ce dossier au sérieux, avec des décisions fermes concernant leur fonctionnement, sous prétexte qu’elles jouent un rôle important pour la santé des citoyens. Pourtant, ces derniers payent de plus en plus cher leur accès à ces établissements, parfois même au prix de leur vie s’ils frappent à la mauvaise porte.
Les chèques de garantie, interdits par la loi, y sont toujours exigés à l’entrée ; les factures sont systématiquement majorées pour des soins et prestations imaginaires ; un personnel pas toujours qualifié ; sans parler d’un accueil souvent indigne pour des patients.
Les cliniques privées continuent de fonctionner selon leurs propres lois et diktats, à l’ombre d’un ministère qui, pour des raisons politiques — gouvernement après gouvernement — se refuse à prendre le taureau par les cornes et à faire preuve de courage pour remettre de l’ordre dans un secteur devenu intouchable, échappant depuis des décennies à toute révision de la législation encadrant ses relations avec les pouvoirs publics et les citoyens.
Devenues de véritables machines à fric pour des groupes s’enrichissant à coups de milliards, sans contrepartie en matière de qualité de soins, les cliniques privées, loin de toute généralisation, restent le maillon faible d’un secteur qui peine à sortir de la gabegie, du désordre administratif et du manque de compétences. Les décès et les erreurs médicales, survenus lors d’accouchements pourtant présentés comme normaux et sans complications, en sont malheureusement la parfaite illustration.
Par Jalil Nouri
J’ai vécu un vrai calvaire à la clinique 16 Novembre, à Rabat. Avant même d’être opéré d’un cancer, on m’a demandé de verser 20.000 dirhams en liquide, directement au chirurgien, le noir, comme ils disent, sans facture ni trace. Ensuite, la caisse m’a exigé une garantie de 40.000 dirhams pour « assurer la prise en charge CNSS » et aussi pour couvrir des pinces que le médecin pourrait utiliser, soit-disant. L’argent avant tout. J’étais malade souffrant, stressé, mais ce qui comptait, c’était que je paie d’abord. Une épreuve inhumaine. Il est vrai que la clinique est un commerce , mais trop c’est trop.
On entre dans certaines cliniques avec l’espoir d’être soigné, on en ressort avec l’impression d’avoir été racketté. Tout est monnayé, du sourire à la seringue. Avant même de poser un diagnostic, on vous dresse un devis. Dans une clinique de Casablanca, un proche a dû avancer une somme indécente, en liquide de surcroît, pour qu’on daigne l’opérer. On parle de santé publique, mais dans ces lieux, c’est la finance qui dicte sa loi. Le serment d’Hippocrate semble avoir été remplacé par une grille tarifaire. Ce n’est plus un système de soins, c’est une industrie. Et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens. Leur douleur ne vaut visiblement pas un dirham.
Bonjour tout à fait d’accord, dans une clinique privée à Meknès, j’accompagnais un proche qui était suivi par cette clinique, une pratique m’a semblé très douteuse, c’est les 200DH de frais de dossier en liquide s’il vous plait, pour chaque visite du même patient il faut les verser, j’ai posé la question de l’utilité de cette somme et pourquoi c’est en liquide ? aucune réponse et pourtant le patient a une très bonne mutuelle qui lui couvre tout, on s’entend tout ce qui est acté pas le liquide.
L’Etat devrait rendre obligatoire la facture détaillée et justifiée sur les montants que les cliniques exigent aux patients de payer. La CNSS ne contrôle même pas si les demandes de prise en charge sont justifiées et les soins réellement administrés et dûment facturés. Le patient n’a aucun droit sauf de payer avant de sortir. Le chèque de garantie est systématiquement exigé sous un nom différent pour ne pas faire le lien avec le patient.
Le Ministère de la Santé ferme les yeux et fait semblant de ne pas connaître l’état des lieux de peur que le lobby des cliniques ne se retire du marché…
La santé des marocains ne vaut pas un sou!
Bonsoir
Il y la beaucoup de choses que vous ne connaissez pas
En premier les organismes de prise en charge dont la TNR tarification nationale de référence est très au dessous des normes , elle n’a pas été révisée depuis 18 ans!!!!!!!vous pouvez la consulter et donc le malade doit régler la différence
En plus il y’a autour de 10 pour cent de dossiers de prise en charge que les organismes ne vont pas payer parce que le malade a des problèmes administratifs avec eux ou que l’employeur ne paye pas ses cotisations, ……et alors qui va payer la clinique?!
On veut bien les prises en charge soit démocratisées mais pour le moment on en est pas encore là
Pour le moment si on ne veux pas payer de différence il faut accéder aux hôpitaux publiques , et il faut accepter les conditions
Le confort, la personnalisation de la prise en charge se paye
C’est l’avidité et la cupidité qui est la règle chez bon nombre de médecins et de clinique
Quelle explication donnez vous au noir ( manque de civisme de ne pas payer ses impôts) et à la sur facturation. Et je ne parle pas du niveau de service et de formation de certains infirmiers.
Il faut que le citoyen intente des procès à chaque faux pas.
bonjour
malheureusement pour notre pays c’est la pure réalité quand qu’on doit s’opérer aux cliniques sans généraliser c’est la souffre extremes (le pauvre patient est une vache à traire au maximum et le résultatnest pas sûre, on vous donne à signer un engagement……bien in égalementsans aucune base légale, leurs lois).
Et pourtant la solution est simple faire comme la France ou le Canada par exemple….. Généralement, on paie presque rien.
يجمعون من هنا وهناك …. لكن الموت بالمرصاد
سيتركون ماجمعوا
Il est grand temps d’ouvrir les yeux sur les pratiques illégales de certaines cliniques privées au Maroc. Exiger le paiement immédiat — parfois intégral — avant même de toucher un patient en situation d’urgence est non seulement inhumain, mais parfaitement contraire aux lois en vigueur. Pire encore, l’argent réclamé en espèces directement par certains chirurgiens constitue un véritable détournement de fonds publics, un manque à gagner pour l’État et une fraude fiscale caractérisée.
Dans un pays où la justice sociale est au cœur du débat, il est inacceptable que des établissements de santé fonctionnent en dehors de tout cadre réglementaire, en toute impunité.
Je propose la mise en place d’un “téléphone vert” dédié aux citoyens, accessible 24h/24, pour dénoncer anonymement ces abus. Chaque dirham versé en liquide sans reçu est un vol des droits du contribuable. Il est temps d’agir, de protéger les malades… et de rappeler à ces cliniques qu’elles ne sont pas au-dessus des lois.
C’est dramatique, une bande de voleurs de véritables machine à fric , chèque de caution exigé sans parler des demandes de payement en partie en cash , le black toujours le black en plus du vol
Je me demande quand un grand nettoyage va être fait sans parler des innombrables erreurs médicales sans explications
Serment d’hypocrite plutôt 😡😡😡😡😡😡
Tout est dit aussi bien dans l’article que dans les témoignages , j’au vécu hélas plusieurs de ces expériences dramatiques.
La majorité des cliniques privées est remplie de rapaces, excusez le terme; j’en sais quelque chose, mon père & mon oncle ont eu des complications qui ont mené à leur décès après terme… !!!!الله ياخد الحق