Le centre «n’a que des infirmiers» !
Parmi ces revendications, figure la présence d’un médecin permanent au centre de santé local, qui souffre d’une pénurie depuis des années, obligeant les habitants à parcourir de longues distances pour se faire soigner.
Les habitants demandent également la réfection des infrastructures routières, notamment la route régionale 302 reliant Aït Bouguemez à Tizi N’Terghist, ainsi que la route d’Aït Abbas (317), qui connecte la région à des centres vitaux. Ces routes sont souvent impraticables en hiver à cause de la neige.
En outre, ils réclament une meilleure couverture des réseaux téléphoniques et Internet dans plusieurs zoneszones.
Enfin, les habitants d’Aït Bouguemez demandent la levée des restrictions de construction dues à l’absence d’un plan de développement tenant compte de la nature montagneuse de la région, ce qui les empêche d’obtenir des permis pour construire leurs maisons.
Il y a un côté dramatique dans cette histoire, non pas en ce qui concerne la marche en elle- même, mais le caractère trop simple des revendications.
Faut-il espérer une réaction » vigoureuse » des autorités locales comme réponse aux revendications des marcheurs d’Aït Bouguemez !?
Faudra t-il malheureusement se résigner à une approche sécuritaire et policière avec arrestation des meneurs comme ce fût le cas pour le Hirak du Rif et pour les déçus de la reconstruction du Haouz !?
Va-t-on encore une fois condamner au mépris et à l’indifférence ces désespérés du » Maroc qui gronde » et à hurler leur colère sur les réseaux sociaux !?
Cette marche pacifique est un désaveu profond pour les discours du chef du gouvernement qui use d’ une autosatisfaction pas crédible du tout à chaque sortie au parlement ou lors des meetings électoraux avec le RNI .
Il faudra savoir écouter, décrypter et analyser le son de l’écho du murmure de cette colère avant qu’il ne se transforme en un bruit incontrôlable, imprévisible et indéchiffrable !
A ce sujet, les promesses électorales sans lendemain sont devenues très clairement une menace pour la stabilité du pays car ce genre de colère légitime peut s’amplifier et devenir contagieuse si des solutions convaincantes ne sont pas apportées d’urgence.
Cette marche révèle, une fois de plus , qu’il y a une bombe sociale à désamorcer car le Maroc d’en- bas souffre de fractures inextricables , de disparités et d’inégalités douloureuses , symptômes des stigmates d’un sous-développement durablement installé !
Cachez-moi ces montagnards que je ne saurais voir !
Durant des décennies, lamatraque et la répression ont sévi face à ce genre de situation et la tentation sécuritaire pourrait encore se manifester même s’il faut faire confiance au ministre de l’intérieur pour les mesures qui s’imposent.
S’amplifier oui car l’on ne peut mépriser éternellement le bien- être des populations en les condamnant à l’exclusion, la marginalisation et l’oubli !
Il y a certes une responsabilité partagée entre le gouvernement et les autorités locales, et il faudra nous expliquer pourquoi le Maroc trouve des centaines de milliards de dh pour les grands chantiers, mais qui trouve énormément de difficultés pour mettre la main à la poche dès qu’il s’agit des besoins élémentaires de populations défavorisées dans des régions reculées et éloignées !
S’agit-il simplement de gouvernance défaillante ou de manque de volonté politique ?
Est-il si compliqué d’atténuer les disparités et les inégalités et de mettre en place un ruissellement pour un tant soit peu de répartition des richesses !?