Brigitte Macron refuse de baisser les bras face à l’acharnement. L’épouse du président français s’est pourvue en cassation après la décision de la cour d’appel de Paris de relaxer deux femmes ayant diffusé une rumeur virale affirmant qu’elle serait une femme transgenre. Une rumeur aux relents transphobes, née en marge de la présidentielle de 2017, qui continue d’alimenter les fantasmes complotistes les plus tenaces, jusqu’à traverser l’Atlantique.
Me Jean Ennochi, avocat de Brigitte Macron, a confirmé cette démarche auprès de l’AFP, précisant que son client, tout comme le frère de la Première dame, Jean-Michel Trogneux, également visé par ces diffamations, a décidé de contester la relaxe devant la Cour de cassation.
Les deux prévenues, Natacha Rey et Amandine Roy, connues dans les milieux complotistes français, avaient été condamnées en première instance à des amendes avec sursis et à verser des dommages et intérêts. En appel, la justice a estimé que seuls certains propos tombaient sous le coup de la loi, notamment une mention à un prétendu détournement de mineur — mais même là, la cour a accordé aux accusées le bénéfice de la bonne foi.
L’affaire trouve son origine dans une vidéo publiée en 2021 sur YouTube, dans laquelle Amandine Roy, se présentant comme médium, interrogeait Natacha Rey, « journaliste indépendante autodidacte », sur une « enquête » affirmant que Brigitte Macron n’existerait pas, et qu’il s’agirait en réalité de son frère Jean-Michel, ayant changé de sexe. Une théorie grotesque, présentée comme un « mensonge d’État », qui a trouvé un écho inquiétant dans certaines sphères conspirationnistes.
Ce type d’infox, visant à délégitimer des figures politiques féminines à travers des insinuations transphobes, n’est pas isolé. Plusieurs femmes de pouvoir dans le monde ont été victimes de campagnes similaires, illustrant l’ampleur de la désinformation et du sexisme rampant dans l’espace numérique.
Pour Brigitte Macron, ce pourvoi en cassation n’est pas seulement une bataille personnelle, mais un acte de résistance face à une ère de calomnies numériques, où le faux s’impose trop souvent au vrai.
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