Le bitcoin poursuit sa fulgurante ascension. Lundi, la cryptomonnaie de référence a franchi pour la première fois le seuil symbolique des 120.000 dollars, atteignant même 123.205 dollars dans la journée. L’ether, deuxième cryptomonnaie la plus capitalisée, dépasse quant à lui les 3.000 dollars, confirmant l’euphorie actuelle du marché.
Cette flambée s’explique par l’anticipation d’un cadre réglementaire favorable aux États-Unis. La Chambre des représentants entame cette semaine l’examen de trois projets de loi déterminants, dans ce qu’elle qualifie elle-même de « Semaine de la crypto ». Parmi eux, le GENIUS Act sur les stablecoins, le CLARITY Act sur la structure des marchés crypto, et l’Anti-CBDC Surveillance State Act, qui vise à interdire les monnaies numériques de banques centrales.
Donald Trump, désormais en tête dans les sondages, promet une régulation souple et des incitations pour les acteurs du secteur. Ses positions, jugées pro-crypto, semblent se traduire par une dynamique politique favorable, suscitant un regain d’intérêt de la part des institutions financières.
Cependant, certains analystes alertent sur les risques sous-jacents. Outre le contexte spéculatif amplifié par les investissements massifs dans les ETF adossés au bitcoin, les investisseurs s’inquiètent aussi de la situation budgétaire américaine et d’un dollar fragilisé sur les marchés mondiaux. Pour l’heure, l’euro reste stable face au billet vert, mais les tensions commerciales promises par Trump — notamment une surtaxe de 30 % sur les importations européennes — ajoutent un facteur d’instabilité globale.
L’envolée du bitcoin, entre innovation et incertitude, illustre une nouvelle phase dans la maturation de l’écosystème crypto. Mais elle soulève également des questions patrimoniales et macroéconomiques de plus en plus pressantes.