Une nouvelle tension vient assombrir les relations entre l’Algérie et la Mauritanie. La participation remarquée du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à une réunion restreinte à la Maison Blanche semble avoir suscité une réaction virulente dans certains médias algériens.
Des attaques verbales, jugées hostiles et déplacées, ont visé le chef de l’État mauritanien. Loin d’un débat d’idées, ces critiques s’apparentent à une crispation diplomatique, traduisant un certain malaise face à l’autonomie croissante de la diplomatie mauritanienne. Plutôt que de reconnaître la légitimité du rôle que joue Nouakchott sur la scène régionale, certaines voix à Alger tentent de décrédibiliser son rayonnement.
Ce type de réaction n’est pas inédit. Chaque fois que la Mauritanie adopte une posture souveraine sur les grands dossiers maghrébins ou sahéliens, elle fait face à des critiques, souvent disproportionnées. Pourtant, fidèle à une tradition de modération, Nouakchott refuse l’escalade verbale.
À Washington, le président Ghazouani n’a pas cherché les projecteurs. Il y a défendu, avec sérénité, les intérêts de son pays, notamment sur les questions de sécurité au Sahel, de coopération énergétique et d’infrastructures.
Ces attaques récurrentes sont révélatrices d’un agacement face au positionnement équilibré de la Mauritanie, surtout lorsqu’il s’éloigne des logiques d’alignement imposées. En réponse, Nouakchott reste attachée au respect mutuel, à la stabilité régionale et à sa pleine souveraineté.
Un calme assumé, qui tranche avec l’agitation de ses détracteurs.