L’ambassade du Maroc aux États-Unis a surpris ce mercredi les Marocains avec un communiqué indiquant que le Département d’État américain avait prévenu que, suite à l’adoption de nouvelles lois, désormais, toute demande de visa étudiant, de formation professionnelle ou dans le cadre d’échanges était soumise à une obligation préalable de mettre fin à la confidentialité des comptes sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et Instagram. D’ici peu, ce sera le contenu des boîtes mail qui sera concerné.
Cette mesure, on peut le deviner, vise à passer au crible fin la vie de tout demandeur.
Dans un pays qui se veut le plus démocratique au monde, la pilule est difficile à avaler. Les candidats à un séjour de moyenne ou longue durée en qualité de non-immigrants n’ont plus d’autre choix que de se soumettre à cette règle inique de levée de l’intimité numérique, ou d’abandonner leur projet de séjour linguistique dans le cadre d’un échange, de formation, ou d’études aux États-Unis. De quoi décourager plus d’un porteur de projet d’y envisager un avenir. Si ce n’est pas du chantage, cela y ressemble fort. Car ainsi présentée, l’étau se resserre sur l’entrée en territoire américain. Ces nouvelles lois ne cachent pas leur volonté — ce qui peut paraître, pour certains, légitime et compréhensible — de s’assurer que les candidats aux visas, même s’ils sont jeunes élèves, étudiants ou en formation, n’ont pas d’intentions criminelles et respectent bien la loi du pays.
Cette nouvelle loi discriminatoire, adoptée le mois dernier, est entrée en vigueur le 16 juillet 2025, prenant de court tous les étudiants candidats aux études supérieures aux États-Unis, en pleine période d’inscriptions et de départs.
Par Jalil Nouri