Un terrible incendie a ravagé, dans la soirée du mercredi 16 juillet, un centre commercial flambant neuf dans la ville de Kut, à l’est de l’Irak. Le drame a coûté la vie à au moins 69 personnes, selon un bilan encore provisoire communiqué par les autorités médicales et sécuritaires locales. Les recherches se poursuivent, et la crainte d’un bilan plus lourd demeure, alors que plusieurs corps seraient encore piégés sous les décombres.
Le bâtiment touché, le « Hypermarket al-Kornish », n’était ouvert que depuis une semaine. Il comptait cinq étages, avec un restaurant, des boutiques, et un grand espace commercial. Selon les images relayées massivement sur les réseaux sociaux, le feu s’est déclaré brutalement, embrasant l’ensemble de la structure, tandis que les équipes de secours luttaient toute la nuit contre les flammes dans des conditions extrêmes.
Le gouverneur de la province de Wassit, Mohammed Jamil al-Mayahy, a évoqué une véritable « catastrophe humaine », annonçant sur ses réseaux sociaux la perte de près de 50 habitants de la région, incluant des hommes, des femmes et des enfants. Le responsable municipal Ali al-Mayahy a précisé que la fumée dense et les débris empêchaient encore les secours d’accéder à certaines zones du bâtiment.
Le ministère de l’Intérieur irakien a publié un premier rapport mentionnant 61 décès confirmés, dont 14 corps calcinés et non identifiés, la majorité des victimes ayant péri par asphyxie dans les sanitaires.
11 personnes sont toujours portées disparues et des plaintes ont été déposées contre le propriétaire du bâtiment et celui du centre commercial. Une enquête a été ouverte et les autorités locales ont promis de livrer les premières conclusions dans un délai de 48 heures.
Ce drame relance le débat sur le non-respect criant des normes de sécurité en Irak, souvent pointé du doigt après des catastrophes similaires. Le pays avait déjà connu, en 2023, un incendie meurtrier dans une salle de mariage au nord du pays, ayant fait plus de 100 morts.