L’annonce de l’administration américaine appelant de tous ses vœux à accélérer les investissements des entreprises américaines au Sahara marocain a eu l’effet d’un coup de massue sur la tête des dirigeants algériens, déjà assommés quelques jours plus tôt par le refus du conseiller du président Trump pour l’Afrique d’aborder le dossier du Sahara au cours de sa récente visite dans la capitale algérienne, qu’il a quittée précipitamment, se contentant d’échanges routiniers fixés à l’avance pour la forme.
C’était pour rejoindre les participants à une réunion traitant de ce dossier à Paris.
Comme attendu, les événements se précipitent et les surprises abondent au profit du Royaume, à l’image de cet appel de la Maison Blanche à s’intéresser au développement économique retentissant que connaissent les provinces sahariennes, à l’approche du déclenchement à court terme — plus que probable — du plan d’autonomie planifié par Rabat, désormais à quelques encablures de nouvelles adhésions importantes.
À l’instar de la France, redevenue un partenaire de choix après sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur cette région, l’Amérique de Trump n’est pas loin d’envoyer au Maroc des émissaires, ainsi que des délégations d’hommes d’affaires et de dirigeants d’entreprises dans divers secteurs, notamment ceux des énergies renouvelables, de l’exploitation des ressources naturelles, du tourisme et des industries de pointe.
Le Maroc est ainsi appelé à faire des choix stratégiques, parfois douloureux, en matière de partenariat, face à l’intérêt croissant porté par Washington, tant la demande est forte et tant les investisseurs européens se bousculent aux frontières pour obtenir leur part du gâteau. En tout état de cause, ce sera le principe du « premier arrivé, premier servi » qui prévaudra.
Par Jalil Nouri