Loin des circuits touristiques classiques, les moussems marocains s’imposent comme un rendez-vous incontournable de l’été pour des milliers de Marocains en quête de spiritualité, de traditions vivantes et d’authenticité. Ces rassemblements populaires, organisés autour de saints vénérés, conjuguent ferveur religieuse, festivités rurales et immersion dans les coutumes ancestrales, dans une ambiance conviviale à ciel ouvert.
Chaque moussem commence par un passage obligé : la visite au mausolée du saint, moment de recueillement et d’offrande. S’ensuivent des animations populaires à la fois sobres et festives : concerts de musique traditionnelle, danses collectives, tentes communautaires, et bien sûr, les impressionnantes fantasia, où les cavaliers et leurs montures exécutent des charges spectaculaires au son des barouds, devenues emblématiques de ces événements.
Une jeunesse de retour aux sources
Curieusement, ces moussems connaissent un renouvellement du public, notamment parmi les jeunes générations, attirées par l’aspect simple, accessible et authentique de ces fêtes rurales. Beaucoup y voient un refuge loin des plages bondées et de la vie urbaine effervescente. Passer une nuit sous les étoiles, manger des mets du terroir, danser au rythme des guembris et se réveiller au son du tambourin : une expérience unique, entre tradition et nature.
Un impact économique local structurant
Ces manifestations sont aussi un moteur économique local. Artisans, marchands ambulants, femmes cuisinières, jeunes vendeurs de souvenirs : tout un tissu d’acteurs locaux profite de ces flux de visiteurs. L’effet est d’autant plus bénéfique qu’il s’exerce dans des zones rurales souvent marginalisées, et qu’il encourage l’économie informelle structurée autour de la fête.
Une organisation à structurer davantage
Mais le succès populaire des moussems s’accompagne de défis croissants : saturation des espaces, manque d’hygiène, problèmes de sécurité ou d’accès à l’eau potable, sans oublier certains comportements nuisibles qui ternissent parfois l’image de ces rendez-vous patrimoniaux. Les autorités locales et le ministère de la Culture gagneraient à mieux encadrer ces événements, en renforçant la logistique, la propreté, la sécurité, et surtout la valorisation culturelle de ces joyaux identitaires.
Une tradition à préserver
Parmi les moussems les plus emblématiques figure celui de Moulay Abdellah Amghar, près d’El Jadida, qui attire chaque année des dizaines de milliers de fidèles dans une ambiance exceptionnelle. Fantasias majestueuses, tentes traditionnelles, chants populaires et ferveur religieuse s’y mêlent dans une communion festive unique, souvent transmise de génération en génération.
Enfin, les moussems pourraient devenir, s’ils sont accompagnés intelligemment, un levier fort de tourisme culturel, en phase avec le nouveau modèle de développement des territoires ruraux. Car ces rassemblements ne sont pas de simples foires : ce sont des expressions vivantes du Maroc pluriel, de son histoire, de sa foi populaire et de sa formidable capacité à tisser du lien social, là où le béton n’a pas encore tout uniformisé.
Par Salma Semmar
Oulalala du shirk ! Vénère des saint ! À vous les journalistes vous êtes les plus grands criminels de la Terre ! Attendez le tremblement de terre et après pleurez ! Vous aurez ce que vous méritez ! Dans l’islam y a pas de tradition de la jahilya ! Bref le châtiment n’est plus loin ça c’est une certitude !