Contrairement aux années précédentes à pareille période, les incendies de forêts se sont faits rares et ont pu être rapidement maîtrisés dans certaines situations, notamment dans le nord du pays, habituellement très exposé aux vents responsables de grands dégâts forestiers.
Il faut saluer le travail réalisé en amont cette saison par les services de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), mobilisés depuis le début de l’été pour parvenir à ce résultat.
L’ANEF partage également cette reconnaissance avec tous les autres intervenants dans cette lutte, à savoir la Protection Civile, les Forces Armées Royales, la Gendarmerie Royale, ainsi que la Météo nationale, pour avoir préservé avec courage le patrimoine forestier national, parfois au prix d’efforts surhumains et au péril de leurs vies.
Un seul chiffre suffit à illustrer cette efficacité et cette rapidité d’intervention : sur deux incendies survenus le week-end dernier, le premier entre Chefchaouen et Tétouan, et le second sur la route reliant Chefchaouen à Al Hoceima, seuls 8 hectares de forêt ont été ravagés par les flammes — un exploit à souligner.
Seules la canicule persistante et la force des vents qui soufflent sur ces régions du nord du Maroc laissent craindre un scénario similaire à celui de la saison passée, lorsque des dégâts très importants avaient été enregistrés, bien que moindres en comparaison avec la situation vécue en Espagne voisine.
Déjà en 2024, la fréquence des incendies de forêts avait chuté, avec 382 départs de feu, soit une baisse de 82 % par rapport à 2023, bien que 874 hectares aient tout de même été touchés. Les efforts de sensibilisation ne seraient pas étrangers à cette diminution, qui ne doit cependant pas inciter à relâcher la vigilance dans cette lutte permanente.
Par Jalil Nouri