Une nouvelle loi, sur le point de passer au stade de l’application et portant la référence 19.25, risque de surprendre désagréablement les propriétaires d’animaux domestiques, mais surtout les protecteurs des bêtes errantes, tout comme ceux qui seraient surpris en train de les maltraiter face à des menaces de morsures ou d’agression physique.
Première décision importante à savoir : il est formellement interdit à toute personne de prendre soin d’un animal errant, que ce soit en l’hébergeant, en le nourrissant ou même en le soignant. De quoi dissuader tous les bienfaiteurs généreux envers les animaux délaissés.
L’article 44 de cette loi va plus loin en prévoyant une amende allant de 1.500 à 3.000 dirhams pour toute infraction constatée dans les espaces publics, les rues ou les résidences en copropriété, de quoi révolter les associations de protection animale. Pour se rattraper, le législateur a prévu, dans l’article 36 de cette même loi, de sanctionner par une amende allant de 5.000 à 20.000 dirhams, et par une peine de prison pouvant aller de 2 à 6 mois, ou les deux à la fois, toute personne ayant tué, torturé ou blessé un animal errant, sous quelque manière que ce soit. Cela inclut même les cas d’agression par l’animal ou d’euthanasie pour cause de maladie grave incurable, si l’on interprète bien cette nouvelle législation très controversée.
Ce n’est pas tout : un autre article, dans la même veine, stipule que désormais, tout propriétaire d’un animal ne l’ayant pas déclaré ni fourni son carnet de santé s’expose à une amende allant de 5.000 à 15.000 dirhams. Tout à fait surprenant !
Par Jalil Nouri