Aussi grave que les semaines précédentes, le dernier bilan en date des accidents de la circulation en milieu urbain souligne, une fois encore, la gravité des drames causés par l’imprudence des motards et le non-respect du code de la route. Ces comportements continuent de faucher des vies. Les appels à un durcissement de la réglementation se multiplient sur les réseaux sociaux, avec un focus sur ces drames qui rythment l’actualité et ternissent l’image d’un pays mobilisé pour le meilleur.
La semaine dernière a connu une véritable hécatombe dans les villes, avec des chiffres inacceptables qui tendent à se répéter, installant une banalité morbide et un incivisme rarement égalé. Du 4 au 10 août 2025, pas moins de 32 décès et 3 134 blessés, dont 150 grièvement, ont été enregistrés suite à 2 280 accidents. À cela s’ajoute un record de plus de 46 400 contraventions.
Le périmètre urbain prend des allures de champ de bataille où périssent des jeunes imprudents, amateurs de vitesse et de risques. En 2025, les accidents restent la première cause de mortalité chez les jeunes.
Lassés, les internautes tentent de lancer un débat sur les mesures à prendre d’urgence. Parmi les propositions : durcir la loi encadrant la circulation des motos en ville, appliquer un tarif unique d’amende à 1 000 dirhams à titre dissuasif, et mettre en fourrière les motos dès la première infraction verbalisée, pour une durée d’un an.
Globalement, la prison n’est pas souhaitée, sauf dans les cas les plus graves, notamment en cas de décès. Les partisans de cette voie estiment qu’elle a le mérite de frapper au portefeuille les conducteurs imprudents, tout en les sensibilisant à la gravité de leurs actes.
Par Jalil Nouri