À l’heure du retour, les Marocains résidant à l’étranger (RME) ayant passé leurs vacances estivales au pays tirent un bilan contrasté de leur séjour. Pour certains, le départ est empreint de nostalgie et de tristesse, pour d’autres, il s’accompagne d’un sentiment d’amertume et d’une promesse de ne plus revenir.
Tous s’accordent sur un point : le Maroc change, et vite. Les infrastructures évoluent, les services se modernisent, mais des maux persistants continuent de freiner les avancées. Disparités sociales, cherté de la vie, exigences accrues en termes de besoins… la modernisation n’efface pas les fractures.
Un pays accueillant, mais des valeurs en mutation
De nombreux RME déplorent la persistance de la pauvreté, de la corruption et de l’incivisme. Les traditions et valeurs d’antan semblent s’effriter, même si le Maroc conserve, selon eux, ce qui fait sa force : l’accueil chaleureux et les liens humains profonds. Ces attaches résistent aux épreuves et au temps, et continuent de constituer l’âme du pays.
Pour d’autres, il est essentiel que le Maroc ne perde rien de cette chaleur humaine. Toutefois, ils estiment qu’il doit aussi soigner son image à l’international, éviter que des faits isolés la ternissent, et mettre davantage en avant ses réussites en matière de parité, de solidarité et de citoyenneté.
Un retour coûteux, mais inestimable
Malgré la hausse des prix du voyage et la fatigue des longs trajets, la plupart des RME affirment qu’ils referaient ce retour sans hésitation. Car ce séjour auprès des proches, des aînés et des racines, reste inestimable. Comme le résume un RME originaire de Belgique : « Revoir le pays, c’est recharger son cœur. Et cela, aucun billet d’avion ne peut le chiffrer ».
Par Salma Semmar
MRE svp et non « RME »
Blanc bonnet et bonnet blanc