Le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sánchez a mis du temps avant de prendre les mesures qui s’imposent afin de rétablir le respect de la Constitution espagnole en matière de liberté de culte, dans la région d’Andalousie prise en otage par l’extrême droite, qui se sert de la lutte contre l’immigration et de la xénophobie.
On se rappelle que, ces derniers jours, une grave crise avait éclaté dans la localité de Jumilla, près de la ville de Murcie, lorsque la municipalité, aux mains des racistes de la formation d’extrême droite Vox, a décidé d’interdire la prière des musulmans marocains, nombreux dans cette région, dans les espaces publics et les salles relevant de ses pouvoirs, et ce pour une durée indéterminée.
Ces derniers jours également, une vaste campagne de soutien aux communautés musulmanes s’est déployée à travers tout le pays pour demander au gouvernement de déclarer cette mesure xénophobe et islamophobe illégale, et contraire à la Constitution, de plus en plus piétinée par le Parti populaire et son allié Vox.
Du côté de l’Exécutif espagnol, on estime que l’affaire est close et qu’aucune municipalité ou mairie ne reprendra des mesures similaires, contraires au principe du vivre-ensemble et à la tolérance qui sied à tout le pays.
Cette réaction ne rassure pas pour autant les musulmans, dont la majorité, composée de Marocains vivant dans le centre de l’Espagne et en Andalousie, a fait les frais, ces dernières semaines, d’une campagne haineuse menée par ces deux formations politiques déterminées à remporter les élections sur le thème de l’arrêt de l’immigration, principalement musulmane.
Par Jalil Nouri