Les pouvoirs publics ont peut-être trouvé la parade pour lutter contre la hausse des accidents de la circulation provoqués par les motos dans les espaces urbains. Les bilans dramatiques enregistrés depuis le début de l’année ont poussé les responsables à réagir fermement en prenant le taureau par les cornes, en attendant d’autres mesures.
Une nouvelle disposition de contrôle et un nouvel appareil devraient en effet resserrer l’étau sur les motocyclistes en ville, en particulier ceux tentés de rouler au-delà de 58 km/h ou de gonfler artificiellement la vitesse de leurs engins, à l’origine de nombreux accidents. Ces derniers ont représenté, en 2025, près de 40 % du total des accidents enregistrés dans les zones urbaines, faisant exploser les chiffres avec plus de 4 000 morts et des dizaines de milliers de blessés, une situation qui avait trop duré.
Pour contrôler la vitesse, les agents de la circulation seront désormais équipés d’un petit appareil de mesure, appelé « Speedomètre », qui permettra de verbaliser les contrevenants. Les sanctions prévues vont d’une amende de 5 000 à 30 000 dirhams à une peine de prison en cas de récidive, avec confiscation de la moto aux frais du propriétaire, sans appel ni recours possible grâce à ce dispositif.
Il convient de préciser qu’en cas de contrôle, la vitesse conforme à la réglementation doit être strictement inférieure au plafond fixé à 58 km/h, sans contestation possible, le Speedomètre étant considéré comme le seul témoin et le seul juge.
L’entrée en vigueur de cette technologie devrait permettre une baisse notable du nombre d’accidents à l’intérieur du périmètre urbain et au-delà.
Par Jalil Nouri