Et dire que le Moussem Moulay Abdellah Amghar a été conçu à des fins spirituelles ! Cette année, il a été marqué par la mort tragique d’un enfant, tombé d’un cheval, et, ce week-end, avant sa clôture, par un viol impensable. Un adolescent de 13 ans, drogué par ses quatorze agresseurs, a été victime d’un acte odieux qui a révolté l’assistance, les ONG et les Marocains en général. Tous se sont montrés solidaires de l’enfant humilié, réclamant un verdict des plus sévères, à commencer par l’association « Ne touche pas à mon enfant ».
Ce viol collectif, perpétré à tour de rôle pendant plusieurs jours, s’est déroulé sans que la mère de la victime, handicapée, ne s’en aperçoive. Ce n’est qu’à leur retour dans leur ville de Youssoufia qu’elle a découvert les souffrances physiques de son fils et appris, tardivement, la terrible vérité ainsi que tous les détails de cet acte qui a terni la réputation de cette fête annuelle, le Moussem Moulay Abdellah Amghar, près de la ville d’El Jadida. Malheureusement, cet événement attire des délinquants et des trafiquants de produits illicites qui se mêlent à la foule, gâchant ainsi la célébration.
Ce mardi, les auteurs de cette agression révoltante n’avaient toujours pas été identifiés, mais cela ne saurait tarder. Cette tragédie a mobilisé un grand nombre d’éléments de la gendarmerie et de la police pour retrouver ces agresseurs sauvages, visiblement étrangers à la région des Doukkalas. Drogué à l’aide de barbituriques à chaque agression, l’enfant sombrait dans un sommeil profond. Malgré cela, il a pu reconstituer les faits devant les enquêteurs, aidant à établir le portrait des agresseurs et fournissant des détails précieux pour les retrouver, où qu’ils aient pu fuir. La victime a été laissée dans un état indescriptible, difficile à relater, les mots étant insuffisants, selon des sources proches d’un dossier qui dépasse l’entendement, un cas inédit dans les annales des viols d’enfants au Maroc.
Par Jalil Nouri