Il fallait bien que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, surpris au début de ses vacances dans la région de Sardaigne en Italie et accusé de passer un séjour à l’étranger au détriment de sa solidarité avec le tourisme marocain, se montre un peu dans une destination de choix, Agadir, pour réparer l’affront.
Et c’est ainsi qu’Akhannouch s’est rendu au parc Inbiâat, au centre d’Agadir, la ville dont il est par ailleurs le maire, pour échanger, dans une tenue décontractée, avec ses habitants agréablement surpris par cette visite qui annonce déjà l’approche des élections.
En tenue streetwear, comme il se doit, avec chemise, jean et chaussures de sport, tel le commun des marcheurs et des estivants, le patron du RNI, premier parti dans la région, s’est transformé, l’espace d’une balade, en leader politique et gouvernemental de proximité, proche des gens (et des futurs électeurs, s’entend). Il s’est lancé dans un exercice périlleux, sans garde rapprochée, en échangeant avec des interlocuteurs anonymes, heureux de cette aubaine et intarissables sur sa modestie et sur sa gestion de la cité qui, il est vrai, a connu des transformations majeures en comparaison avec d’autres villes et d’autres régions sur lesquelles il doit désormais se pencher.
Et le plus tôt sera le mieux, car avant de se présenter pour un nouveau mandat, et dès son retour à Rabat, Aziz Akhannouch devra oublier son escapade italienne pour trouver sur son bureau le dossier urgent de la réduction des disparités territoriales.
Par Jalil Nouri