Tous les Marocains gardent en mémoire les récentes cyberattaques ayant visé des organismes stratégiques et plusieurs ministères, mettant à rude épreuve leurs dispositifs de prévention et de protection informatique. Les conséquences ont été particulièrement lourdes, certaines institutions victimes peinant encore à s’en relever.
La Russie, reconnue à la fois pour son efficacité numérique, ses avancées technologiques et la réputation internationale de ses hackers, a proposé au Maroc de jeter les bases d’une coopération dans ce domaine. Cette initiative a émergé lors d’une réunion bilatérale tenue récemment entre les délégations des deux pays, dirigées par le vice-ministre russe de l’Énergie, Roman Marshavin, et le secrétaire général du ministère marocain de la Transition énergétique, Mohammed Oumen. Les discussions ont porté sur la possibilité d’un partenariat permettant au Royaume de bénéficier de l’expérience russe, notamment pour renforcer la protection de ses infrastructures énergétiques face aux cyberattaques dont il a été récemment la cible.
Les deux parties ont convenu d’un agenda de rencontres régulières de haut niveau afin de sceller une coopération durable. Outre les questions énergétiques, la cybersécurité occupe désormais une place prioritaire. Le Maroc est en effet en train de revoir toute sa stratégie et ses moyens matériels pour se lancer dans une véritable course contre la montre, afin de se prémunir contre la répétition de tels scénarios. Dans cette lutte imposée par les hackers, le Royaume ne pouvait espérer meilleur partenaire que la Russie, l’un des pays les plus avancés et influents en la matière.
Par Jalil Nouri