À l’approche de la fin de la saison de récolte du cannabis légal, les chiffres disponibles mettent en évidence une dynamique inédite dans le processus d’intégration de cette culture dans l’économie nationale.
Selon des données obtenues par Hespress, 67 produits dérivés du cannabis légal ont déjà été enregistrés auprès de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé. Parmi eux, 26 produits cosmétiques et 41 compléments alimentaires, une étape obligatoire avant toute commercialisation, que ce soit sur le marché local ou à l’international.
Parallèlement, l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis poursuit ses opérations de contrôle. Au total, 2202 opérations ont été menées d’ici décembre 2024 : 621 concernant la culture, 69 liées à l’importation des semences, 47 touchant la commercialisation, 58 liées à l’export, 154 aux activités de transformation, tandis que le transport concentre la majorité des inspections avec 1253 opérations.
La superficie cultivée a connu une forte progression cette année, atteignant 4400 hectares pour la variété locale dite “baldiya”, contre seulement 1400 hectares l’an passé. Trois provinces sont concernées : Taounate (1900 agriculteurs), Chefchaouen (1300) et Al Hoceïma (1200), soit un total de 4490 cultivateurs regroupés au sein de 250 coopératives.
Pour les variétés issues de semences importées, l’ONSSA a accordé des autorisations pour 1340 hectares, exploités par 1650 agriculteurs répartis dans 50 coopératives.
Ces évolutions traduisent une volonté claire de transformer une culture historiquement liée à l’économie informelle en levier de développement rural. Objectif : générer des revenus légaux pour les agriculteurs, encourager la recherche et l’innovation, et positionner le Maroc comme acteur majeur sur le marché mondial du cannabis à usages médicaux, cosmétiques et alimentaires.
Par Mounir Ghazali
Des résultats décevant pour l’instant, car l’usage médical est le plus rentable que celui cosmétique ou alimentaire.Il est temps de légaliser et de fiscaliser l’usage récréatif du cannabis en suivant l’exemple suisse, hollandais, allemand, portugais, canadien, et californien.Un autre usage que l’Agence doit encourager est le textile, sachant que 90% de la plante est constitué de fibres végétales qui sont jetées et non valorisées ( quel gâchis!), Cessez de répéter le terme légal , car peut on parler de coriandre légal ou illégal?.