Depuis plusieurs jours, les médias et la toile ne cessent de décortiquer toutes les données disponibles pour confirmer ou infirmer les différentes versions circulant avec retentissement autour de la découverte de mines d’or à Guelmim et de pétrole à Dakhla, en l’absence de tout communiqué officiel susceptible d’atténuer cette ferveur, laquelle prend des dimensions étranges selon les degrés de crédulité ou de prudence de chacun.
À Guelmim, la certitude est bien là : la découverte d’un potentiel aurifère est réelle. Toutefois, concernant la consistance et les quantités avancées, une erreur a été relevée, que l’entreprise à l’origine de l’annonce a finalement attribuée à une simple erreur typographique dans son communiqué initial.
À Dakhla, la supposée découverte de pétrole au large des côtes n’a pas suscité le même retentissement. Et pour cause : elle ne provenait ni d’une source officielle, ni de la société détentrice de la licence pour d’éventuels forages, mais d’une déclaration de la parlementaire Nabila Mounib. Celle-ci affirmait, dans un entretien accordé à un site sur les réseaux sociaux, que la découverte était réelle. Or, ses propos se sont révélés infondés par la suite, plongeant de nombreux Marocains dans le scepticisme et la déception d’avoir été abusés par une « fake news », d’autant plus crédible qu’elle émanait d’une personnalité connue pour son sérieux et son expérience de militante progressiste au verbe acéré.
L’annonce a été renforcée par une autre certitude avancée par la députée : selon elle, l’État aurait accordé 85 % des parts dudit projet pétrolier à une entreprise étrangère. Une affirmation qui a donné davantage de crédit à sa version et a été relayée à une vitesse virale sur internet, avec pour conséquence que nombre de Marocains ont pris ce rêve pour une réalité tangible.