Crise politique, chute profonde de la cote de popularité du président Macron, graves problèmes d’endettement et une journée de paralysie générale de l’activité ce mercredi : la France vit les pires heures de son histoire récente. Il est donc normal que le Maroc s’inquiète et se sente dans une position inconfortable et peu rassurante.
Un départ du président français, provoqué par la colère populaire, et l’arrivée au pouvoir d’une gauche renforcée pourraient ainsi rebattre les cartes du renouveau des relations franco-marocaines et compromettre les résultats enregistrés ces derniers mois.
Un changement radical de cap au lendemain d’un départ précipité d’Emmanuel Macron, suivi d’élections anticipées, ne ferait que remettre les pendules à zéro, en attendant de rétablir de nouvelles bases qui n’iraient pas forcément dans le sens souhaité par Rabat.
À commencer par la question du Sahara, dossier sur lequel le président français s’est efforcé de créer une dynamique positive afin d’inciter les pays européens à sortir de leur attentisme et à rejoindre le soutien au Maroc et à son plan d’autonomie, déjà validé par l’ONU et de nombreux pays influents.
Un gouvernement, avec ou sans Macron, qui voudrait précipitamment mettre fin aux délocalisations des entreprises françaises, en imitant le protectionnisme et le repli défendus par Donald Trump pour son pays, mettrait un frein à l’implantation de celles qui ont choisi le Maroc, notamment ses provinces sahariennes, à l’appel de Macron et grâce à lui, afin de donner corps à un partenariat rénové et à de nouvelles relations optimales avec Rabat.
Tout changement à la tête de la France, en cette période sensible pour le règlement définitif du conflit du Sahara, ne serait pas un bon signe pour l’avenir des relations bilatérales. Le Maroc voit cet avenir avec appréhension, craignant des bouleversements dans la politique étrangère française, d’autant qu’un nouveau chef de la diplomatie devrait être nommé dans les prochains jours, obligeant son homologue marocain à tout reprendre depuis le début. Pour l’heure, Macron a promis de rester à la barre jusqu’à la fin de son mandat en 2027. Mais en est-il vraiment certain ?
La solution est toute simple : que Macron nomme Aziz Akhanouch premier ministre et tout rentrera dans l’ordre. Franchement, s’il nous débarrasse de cette calamité, tous les marocains deviendront fans de Macron et de la France..