La polémique enfle depuis plusieurs jours autour des propos tenus par Walid Regragui à l’issue du match Maroc–Niger, vendredi dernier. Le sélectionneur national avait affirmé qu’il se serait « inquiété » si la qualification au Mondial 2026 avait été obtenue à Oujda, une phrase jugée offensante par de nombreux habitants de la capitale de l’Oriental, partagée en boucle sur les réseaux sociaux.
Face au tollé, le coach des Lions de l’Atlas a tenté de rectifier le tir après la victoire face à la Zambie (2-0), ce lundi à Ndola. « Je suis le premier à avoir encouragé l’idée de jouer à Oujda. Mais le destin a voulu que la qualification se fasse à Rabat. Nous sommes Marocains de Tanger à Lagouira », a-t-il déclaré, insistant sur l’unité nationale et la diversité des régions.
Reste à savoir si ces propos constituent de simples clarifications ou une véritable tentative d’excuses envers les Oujdis. Si Regragui affirme avoir été mal compris, certains estiment que l’explication ne suffit pas à effacer l’impression d’un manque de considération. La sensibilité demeure forte, d’autant que la région de l’Oriental revendique son attachement au football national et son rôle historique dans l’épopée sportive marocaine.
Quoi qu’il en soit, la qualification des Lions de l’Atlas pour leur septième Coupe du monde consécutive, grâce notamment aux buts de Youssef En-Nesyri et Hamza Igamane, a quelque peu éclipsé la controverse. Mais le débat reste ouvert : Regragui a-t-il fait amende honorable ou a-t-il simplement cherché à calmer les esprits ?
En dépit de ses explications, une partie des Oujdis estime que la page n’est pas tournée et attend toujours des excuses claires et officielles du sélectionneur. Car au-delà du terrain, c’est aussi une question de respect et de reconnaissance envers une ville profondément attachée aux Lions de l’Atlas.
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