Il ne faudra pas s’attendre à voir les partis de l’opposition, qui constituent un bloc au Parlement, agir de manière solidaire et unie en procédant à des désistements lors des élections de 2026. Forts de cette certitude, les partis de la majorité peuvent se réjouir de cette nouvelle configuration, qui leur donnera davantage de chances de creuser l’écart avec leurs adversaires, handicapés bien avant le scrutin.
Cet échec illustre la fragilité de l’alliance entre l’USFP, le PPS, le PJD et le Mouvement Populaire, incapables de présenter une motion de censure contre le gouvernement, malgré l’éclatement de l’affaire des irrégularités dans l’attribution des aides à certains éleveurs choisis pour leur proximité politique, dans un ministère de l’Agriculture dirigé par le RNI.
Cette déconvenue a laissé des cicatrices profondes, accentuant la désillusion des militants, notamment des islamistes et de la gauche. La crise entre l’USFP et le PPS, ponctuée d’accusations réciproques, continue d’alimenter les débats et de fragiliser l’opposition.
L’absence de désistements entre ces formations garantit à la majorité, menée par le RNI, un matelas confortable de voix dans les circonscriptions où elle est traditionnellement minoritaire, renforçant ainsi ses chances de victoire lors du prochain scrutin législatif.
Pour la vie politique dans son ensemble, cet éparpillement des voix de l’opposition et les résultats négatifs qui pourraient en découler risquent de nuire à sa représentativité au Parlement. Une opposition affaiblie constitue en effet un danger pour la démocratie, car elle offrirait à la majorité une liberté d’action quasi totale.
Par Jalil Nouri
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