Après avoir été mise entre parenthèses, la présence des jeunes et des femmes sur des listes qui leur sont dédiées devrait de nouveau faire partie du paysage du Parlement issu des élections de 2026. C’est, en tout cas, le vœu exprimé par la majorité des formations politiques dans leurs propositions adressées au ministère de l’Intérieur, vœu que partage ce dernier afin de réussir le scrutin et d’atteindre des taux de participation inédits — ou, à tout le moins, nettement supérieurs aux niveaux dérisoires déjà enregistrés.
La participation constituera, à proprement parler, le premier défi à relever. La mobilisation bat déjà son plein dans les états-majors, avec pour priorités l’implication des jeunes et des femmes, dans le respect des conditions requises pour accéder au mandat parlementaire en 2026, parmi les évolutions majeures envisagées.
Reste que les partis doivent faire preuve de réalisme et d’autocritique : il leur appartient de sécuriser cette participation en protégeant les nouvelles recrues de l’emprise de certains « notables » qui, par le passé, ont verrouillé les lieux de décision. Cette mise à l’écart a réduit la portée du travail parlementaire de ces profils, nourrissant l’idée qu’ils n’étaient là que pour la figuration et les confinant dans une discrétion préjudiciable à leurs débuts.
C’est en dépréciant ainsi leur rendement que l’on a fini par mettre en veille cette expérience, pourtant rare dans le monde arabe et en Afrique — et peu fréquente jusque dans certaines démocraties européennes. Son retour devrait, cette fois, produire de meilleurs résultats et combler le chaînon manquant du processus électoral : la participation. Des scores plus honorables donneraient davantage de sens au scrutin et permettraient de capitaliser sur l’apport des jeunes et des femmes, ouvrant la voie à une nouvelle ère.
Par Jalil Nouri
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