Malgré la tension politique et sociale en France, le président Emmanuel Macron continue de consacrer du temps au dossier du Sahara. À l’approche de la réunion d’octobre du Conseil de sécurité à New York, dédiée à la situation au Sahara et au vote attendu sur la résolution annuelle, l’Élysée multiplie les initiatives diplomatiques.
Selon son entourage, le chef de l’État s’inscrit dans la droite ligne du discours prononcé à l’automne dernier devant les parlementaires, lorsqu’il s’était engagé à soutenir une issue politique « réaliste et durable ». Depuis, Paris plaide avec constance en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc pour ses provinces sahariennes, estimant qu’il constitue une base sérieuse de négociation et un levier de stabilisation régionale.
Dans ce cadre, des réunions se succèdent, à Bruxelles comme dans plusieurs capitales partenaires, pour défendre la position marocaine au sein de l’Union européenne et au-delà. L’objectif affiché : fédérer un soutien accru à une solution politique de compromis, renforcer la coordination diplomatique et préparer, le cas échéant, les étapes d’une phase transitoire sur le terrain, comprenant notamment le sort des populations concernées et le retour des Marocains retenus par le Polisario.
L’Élysée rappelle que l’enjeu dépasse le strict cadre bilatéral : il s’agit, in fine, de réduire les risques d’escalade, de consolider la paix et de créer les conditions d’un développement partagé dans une région où Paris entend demeurer un acteur constructif. Aux yeux de ses soutiens, Emmanuel Macron tient ainsi le cap promis lors de sa dernière visite à Rabat, tournée vers le renouveau de la relation franco-marocaine après une période d’incompréhensions.
Par Jalil Nouri