L’affaire des gendarmes accusés de blanchiment d’argent a suscité un grand intérêt dans les médias marocains. Leur première audience devant le tribunal de première instance à Rabat a été reportée en raison de l’absence de l’un des accusés. Cette affaire est la suite logique de leur précédente condamnation pour corruption et participation à un trafic international de drogue.
Les gendarmes sont des officiers de l’armée chargés de la sécurité intérieure et de la protection des citoyens. Ils ont une grande responsabilité en matière de sécurité, mais cette affaire montre que certains d’entre eux ont utilisé leur position pour commettre des actes illégaux dont le blanchiment d’argent.
Le tribunal a reporté l’audience en raison de l’absence d’un colonel-major poursuivi dans le cadre de cette affaire. Il avait déjà été condamné à deux ans de prison, dont un an avec sursis. La juridiction a également exigé la présence d’un colonel qui avait été condamné à six ans de prison ferme et qui est la seule personne encore en prison dans cette affaire, selon le quotidien arabophone Al Akhbar.
En 2019, le tribunal de première instance avait condamné les gendarmes à des peines cumulées de 61 ans de réclusion, en fonction de leur degré d’implication. Cette décision a été confirmée en appel, avec une peine totale de 76 ans de prison ferme. Parmi eux, cinq colonels avaient été condamnés à des peines de prison allant de deux à six ans.
Cette affaire met en lumière l’importance de lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent, en particulier dans les forces de sécurité. Elle montre également la détermination de la justice marocaine à poursuivre les responsables de tels crimes et à garantir la transparence et l’intégrité dans la gestion des fonds publics.