Le torchon brûle toujours entre les deux partenaires au sein de la coalition gouvernementale, avec un parti de l’Istiqlal toujours à l’offensive en haussant le ton.
Les attaques répétées contre la gestion actuelle par le parti du RNI, dirigé par le chef du gouvernement, Akhannouch, la gestion s’entend des dossiers prioritaires, ne plaît pas au leader de l’Istiqlal, Nizar Baraka, ministre au sein de l’Exécutif, qui en profite avec insistance pour ruer dans les brancards et dire tout le mal qu’il pense de cette gestion. Les sorties répétées de ce dernier ne cachent plus un malaise profond qui pourrait ralentir le rendement du gouvernement pour les 12 mois restants avant des élections qui s’annoncent imprévisibles en termes de résultats.
Encouragé par les analyses du cercle des économistes de sa formation, qui insistent sur le fait que le gouvernement ne pourra pas tenir ses promesses électorales en matière de chiffres et d’indicateurs économiques, Nizar Baraka en profite pour s’ériger en donneur de leçons au chef du gouvernement, Akhannouch, en lui intimant de redresser la barre, bien qu’il soit déjà trop tard. Tôt ou tard, ce climat délétère commencera à peser sur l’autre partenaire de la coalition, le PAM, qui ne demande que cela pour entrer en dissidence. Si, à eux deux, l’envie de quitter le navire se concrétisait, il faudra s’attendre à la révision de la configuration après le prochain scrutin, avec un RNI mis en difficulté et une majorité s’en dégageant, avec le retour en force des partis de l’actuelle opposition, l’USFP, le PPS, le Mouvement populaire, y compris les islamistes du PJD, pourquoi pas, puisque l’on y est.
Par Jalil Nouri