La chambre criminelle de la Cour d’appel de Tanger a condamné, mardi soir, un ressortissant allemand trentenaire et son complice marocain à 12 ans de prison ferme chacun, pour traite d’êtres humains et atteintes sexuelles sur mineurs. Selon les éléments versés au dossier, le duo aurait appâté plusieurs enfants âgés de 6 à 12 ans dans différents quartiers de la ville, avant de les exploiter dans des actes portant gravement atteinte à leur dignité et à leur intégrité physique.
L’affaire trouve son origine dans des plaintes déposées par des familles, qui ont déclenché des investigations de la police judiciaire. Les auditions et perquisitions ont établi la responsabilité directe des deux prévenus, poursuivis pour des faits qualifiés particulièrement graves par le parquet, lequel avait requis des peines exemplaires au regard de la nature des infractions. Le tribunal a retenu les chefs de traite, honteux attentats à la pudeur sur mineurs et violation des lois de protection de l’enfance, prononçant la même peine à l’encontre des deux accusés.
Dans le sillage de cette affaire, les autorités ont par ailleurs interpellé à Fnideq un créateur de contenus accusé d’incitation à l’émigration clandestine, via la diffusion de vidéos et de tutoriels montrant comment franchir des dispositifs de sécurité, un phénomène distinct mais surveillé de près dans le Nord. La vigilance renforcée autour de Tanger et du détroit, de même que la coopération sécuritaire avec l’Espagne, s’inscrivent dans une stratégie plus large de prévention et de répression des réseaux criminels visant des publics vulnérables.
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