En rencontrant le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, ne s’est pas contenté de réaffirmer la position ferme et sans ambiguïté de l’administration du président Trump en faveur de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces sahariennes ; il a également souligné la volonté de Washington de participer activement au développement de cette région, intérêt rarement affiché avec autant de vigueur.
Pour y parvenir, a indiqué le responsable américain, les États-Unis encouragent leurs entreprises à y investir massivement et s’engagent à leur fournir l’appui nécessaire afin de faciliter leur implantation, en cohérence avec la politique et les attentes de Rabat. Cette dynamique devrait s’accélérer une fois le différend autour du Sahara définitivement réglé, une perspective que l’évolution positive du dossier rend envisageable à brève échéance.
Fervent partisan d’une diplomatie économique, le président Trump entend éviter de laisser à la France la primauté sur ce terrain, et compte contrarier les ambitions de ses entreprises concurrentes dans un espace où de nombreux acteurs se pressent déjà aux portes des provinces sahariennes. Le Royaume a, en effet, multiplié les dispositifs incitatifs pour les investissements et la coopération bilatérale « gagnant-gagnant », avec un focus sur les énergies renouvelables, l’agriculture, les technologies de pointe, les infrastructures et le tourisme. À titre personnel, le locataire de la Maison-Blanche a même laissé entendre que ses activités de promotion immobilière et de construction pourraient s’intéresser à des projets au Sahara, attiré par l’attrait de la région, sa stabilité et sa situation géostratégique appréciée des investisseurs américains.
Par Jalil Nouri