La terre a de nouveau tremblé dans la région du Haouz, ravivant le traumatisme des survivants du précédent séisme. La secousse, de faible intensité (magnitude 1,9 sur l’échelle de Richter), s’inscrit dans une série d’événements enregistrés ces sept derniers jours au Maroc : pas moins de 17 secousses, dont la plus forte a atteint 3,6, huit comprises entre 2 et 3, et huit autres d’une magnitude inférieure à 2.
À ce stade, aucune victime n’est à déplorer et les dégâts matériels restent limités. Les habitants demeurent toutefois dans l’attente anxieuse d’éventuelles secousses plus sévères, sans pour autant quitter des habitations à peine reconstruites au prix de lourds sacrifices, de retards et de contraintes administratives. Le programme de reconstruction générale arrive à son terme, avec de nouvelles routes, écoles et structures hospitalières.
L’inquiétude persiste : presque chaque mois, un séisme de faible intensité est enregistré, à l’exception de deux secousses plus sérieuses en avril, en mai et, plus récemment, le 3 septembre, qui ont ravivé la crainte d’un scénario similaire à celui de 2023.
Selon des sismologues marocains et étrangers, cette répétition de secousses s’inscrit dans un cycle limité, scientifiquement imputable au puissant séisme de 2023. Il s’agit d’un phénomène attendu après un pic sismique — une forme « d’écho » de la Terre — auquel il faudra s’habituer pendant une période encore prolongée, alors que la région s’apprête à commémorer la deuxième année de la catastrophe : deux années de deuil, de pertes de repères et d’incertitudes.
Par Salma Semmar