Ce qui se passe en France actuellement doit interpeller toutes les consciences vives du Royaume.
Le clan Macroniste refuse catégoriquement de faire payer les plus riches, d’imposer un impôt sur le patrimoine des plus grosses fortunes et préfère se résigner à faire de grandes coupes sur les dépenses du train de vie de l’Etat!
Ce qui a provoqué un blocage politique, une grogne sociale et des mouvements de protestation.Une impasse et un saut vers l’inconnu qui vont certainement mener vers une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale française, voire d’élections présidentielles anticipées !
En un mot, tous les ingrédients duchaos institutionnel et de la faillite économique sont réunis.
Mais , comme le gouvernement dispose de la majorité au sein des deux chambres du parlement il n’y aucun risque de motion de censure, aucune menace de blocage et pour rester dans les comparaisons avec la France, il n’y a absolument aucune chance que le chef du gouvernement marocain soit condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, malversations ou détournement de subventions !
Justement , en France culturellement ils ont la haine des riches, chez nous au Maroc l’État n’aime pas les très pauvres.
Oui , si les marocains aiment leur pays sans partage la réciproque n’est pas forcément vraie ! La preuve : tous les enfants du Maroc, toutes régions confondues, ont des projets pour leur pays , mais malheureusement l’état n’a pas de projet pour eux !
Chez nous aussi donc , sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, la dette a pris une dimension vertigineuse avec les budgets consentis et engloutis pour construire les grands stades et autres infrastructures nécessaires à la Coupe du Monde 2030 .
Depuis quelques mois, de nombreux économistes avaient alerté que les investissements très onéreux liés aux grands stades risquent d’être ni rentables puisque très difficiles à amortir dans le contexte socio-économique national.
Pire , ils risquent de ne servir à absolument rien après quatre semaines ou cinq de Coupe du Monde , voire de se transformer en gouffres financiers vu les budgets qu’il faudra pour l’entretien et la réhabilitation !
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L’endettement du Maroc est effectivement préoccupant et en croissance, avec des projections de dette publique atteignant environ 79,2 % du PIB en 2025, soit près de 130 milliards de dollars.
L’État devra malheureusement recourir , encore une fois ou plusieurs fois, à l’emprunt pour couvrir ses dépenses, ce qui crée un cercle vicieux d’endettement chronique, ralentissant la croissance et accentuant la dépendance aux institutions financières internationales.
Face au piège du surendettement, l’engrenage de l’emprunt qui asphyxie l’investissement public et la croissance !
Les questions clés de la dette !
La dette publique du Maroc a connu une augmentation notable, passant de 80,4 % du PIB en 2019 à des niveaux plus élevés , avec comme prévisions pour 2025 , une dette publique qui pourrait atteindre environ 79,2 % du PIB en 2025.
Besoin d’emprunt
Le gouvernement prévoit d’emprunter près de 12,5 milliards de dollars en 2025 pour financer les charges de fonctionnement et les dettes. La dette publique globale à fin 2023 s’élevait à 1.259 MMDH, avec un ratio dette/PIB de 81%.
« Piège de l’endettement »
Le Maroc semble englué dans un endettement chronique, utilisant les emprunts pour payer les dettes antérieures, ce qui freine la croissance économique.Dépendance accrue !
Cette situation accroît la dépendance du Maroc vis-à-vis des institutions financières internationales.Impact sur l’investissement ! Une partie importante des ressources publiques est dévolue au service de la dette, ce qui se fait au détriment des investissements productifs.Perspectives !?
Le levier de la fiscalité !
Le Maroc a initié une phase de consolidation des finances publiques avec une réforme fiscale visant à stimuler les recettes publiques.Réduction du déficit !
Le FMI prévoit une réduction du déficit public à -3,8 % du PIB en 2025 grâce à ces efforts de stabilisation à moyen terme L’endettement public est censé se stabiliser autour de 65 % du PIB à moyen terme.Alertes et risques
Seuil critique : La dette publique marocaine, avec un taux avoisinant les 71 % du PIB, franchit le seuil jugé critique par certaines institutions.
Vigilance nécessaire
Des économistes appellent à une vigilance face aux chocs externes et à une meilleure gouvernance des finances publiques.
En conclusion pour terminer, avec ce surendettement qui hypothèque durablement la marge de manœuvre économique et sociale du royaume, il est urgent également de ne pas trop compter uniquement sur la réforme de la fiscalité, mais également sur une lutte concrète contre la corruption, une répression effective contre la fuite des capitaux et l’enrichissement illicite avec une optimisation rationnelle du train de vie de l’état !Après tout, la dette est une dette morale par rapport aux générations futures et une hypothèque sur le futur de l’avenir du Royaume..
Par Hafid Fassi Fihri
A suivre
Il y a une hémorragie qui sévit avec l’aveuglement de la classe politique qui ne sert qu’à l’illusion de la façade démocratique, le gouffre de la dette et les ingrédients du mécontentement social qui menacent de faire boule de neige avec un introuvable état social !