La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) renoue avec ses vieux démons à l’approche de l’élection de son président. C’est déjà le cas, de manière prématurée, avec la réapparition de dissensions et de déchirements au sein de ce « parlement » des grandes entreprises du pays, alors que commencent à circuler des noms pour succéder à l’actuel numéro un, Chakib El Alj, qui ne devrait pas se représenter — d’une part parce que le règlement limite le mandat à deux, d’autre part pour se concentrer sur ses affaires.
Chaque clan brandit déjà le « ticket » de son favori qu’il imagine vainqueur d’une lutte sans merci, où tous les coups seraient permis, quand la bienséance voudrait qu’on retienne ses ardeurs tant que la date du scrutin reste lointaine et imprécise.
L’élection n’aura lieu qu’en 2026, mais un média étranger a avancé que le dynamique homme d’affaires Moncef Belkhayat, président du groupe Dislog et de HS Holding, serait « certainement » le futur patron des patrons. L’intéressé écarte toutefois cette hypothèse et assure n’avoir pour ambition que de faire fructifier ses entreprises — une déclaration que d’aucuns invitent à accueillir avec prudence.
Autre scénario souvent évoqué : les chances réelles de l’actuel vice-président, Mehdi Tazi, de monter en grade et d’ouvrir une nouvelle ère à la CGEM en 2026. Quoi qu’il en soit, ces informations, parfois toxiques, attestent d’une chose : la course est lancée. À moins d’un arbitrage venu d’en haut imposant une troisième voie inattendue, 2026 pourrait ressembler aux précédents scrutins, avec son lot de rivalités et de passes d’armes.
Par Jalil Nouri