Après deux jours de pause, le mouvement de contestation reprend ce jeudi, sans préjuger du contenu ni des annonces du discours royal devant le Parlement, vendredi. Les organisateurs entendent reprendre leur bâton de pèlerin à travers le pays, dans un calme jugé indispensable à la lisibilité d’une initiative qui continue d’intriguer.
Le programme s’articule autour des mêmes consignes : rassemblements sur des lieux stratégiques dans au moins une douzaine de villes — et non dans tout le pays —, avec une présence limitée de 17 h à 21 h au plus tard afin d’éviter les débordements et l’intrusion d’éléments délinquants, déjà venus ternir le caractère pacifique de certaines marches.
Fait nouveau après dix jours d’improvisation : un début d’organisation et de structuration. Le mouvement introduit un vote pour arrêter le programme et sélectionner les lieux d’action, selon des règles participatives et démocratiques, répondant aux critiques d’une mobilisation « sans boussole ». La reprise en main par des leaders, toujours anonymes mais davantage coordonnés, laisse penser que la Gen Z a retrouvé ses esprits après la fièvre des premiers jours.
Par ailleurs, la Gen Z a fait preuve d’une maturité naissante en s’adressant directement au Roi. Beaucoup s’attendent, dès lors, à une parenthèse dans le discours royal consacrée à ce mouvement de contestation, qui affirme sa volonté de demeurer présent dans les radars.
Par Jalil Nouri
Génération khra