L’ambassadeur de France à Rabat, véritable cheville ouvrière du Forum économique France–Maroc qui se tient actuellement à Dakhla, à l’initiative des organisations patronales des deux pays, la CGEM et le MEDEF, a su décrire, avec ses mots, les ambitions de son pays pour relancer la coopération avec le Maroc sur de nouvelles bases, créées par une récente impulsion politique.
La barre est placée très haut dans cette opération de séduction visant les grandes entreprises françaises, afin de les rapprocher de cette région du Sahara marocain devenue un eldorado pour tout investisseur : énergies renouvelables, agriculture durable, tourisme, agro-industrie, sans oublier les grands chantiers d’infrastructures, à l’image du Port atlantique, et une longue liste de projets que l’État marocain entend mener.
Côté français, on s’emploie à éviter toute image de « chasse gardée » ; mais Paris n’en cache pas pour autant sa ferme intention de faire de Dakhla un pôle de croissance et le porte-drapeau d’une nouvelle politique de coopération économique et technique, conforme aux attentes diplomatiques tracées lors de la visite du président Macron à Rabat il y a un an.
Les trois cents chefs d’entreprise des deux rives, réunis pour deux jours dans ce forum, partagent cet objectif. Ils font de cette rencontre une passerelle appelée à déboucher sur des projets majeurs — communs ou non — avec, en ligne de mire, l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, un cap qui s’inscrit pleinement dans la politique africaine du Royaume et le développement de Dakhla. Ainsi s’ouvre une première page importante d’un partenariat stratégique renouvelé, dont les deux parties se félicitent chaleureusement.
Par Jalil Nouri