Les travaux de la Quatrième Commission de l’ONU, tenus vendredi soir à New York, ont inscrit à l’ordre du jour la question du Sahara, avec un focus sur la situation dans les camps de Tindouf, en Algérie. Le représentant algérien a été sèchement recadré après plusieurs tentatives de perturber les débats par des interruptions intempestives visant les interventions de membres de la délégation marocaine, dont des représentants des populations sahariennes.
À chaque prise de parole — notamment de militantes issues de la société civile des provinces du Sud — un tableau précis a été dressé : atteintes aux droits fondamentaux, privations du minimum vital, et enrôlement forcé d’adolescents au détriment de leur scolarité, sous la férule des séparatistes du Polisario et avec la complicité présumée de l’appareil sécuritaire algérien. Des témoignages poignants ont décrit un calvaire multiforme, suscitant l’émotion d’une partie de l’assistance, tandis que le diplomate algérien multipliait les objections pour empêcher la mise au jour de ces réalités.
Cette séquence remet en lumière l’urgence humanitaire et la nécessité d’un contrôle international effectif sur les camps. Elle intervient alors que la communauté internationale appelle à des avancées concrètes dans un dossier qui dure depuis un demi-siècle.
Par Jalil Nouri