Et de quatre ! Quatrième mandat successif pour le numéro un sortant de l’USFP, Driss Lachgar, qui se voit offrir une nouvelle investiture du congrès, à continuer à régner contre vents et marées, malgré un bilan peu élogieux après avoir précipité sa formation vers le vide, balayé les opposants, instauré une dictature et divisé son parti.
Il s’agit là d’un mauvais message envoyé aux contestataires de la GEN Z, demandant une métamorphose de la vie politique s’ils veulent y intégrer la jeunesse et gagner les élections. Idem pour les électeurs appelés à voter en 2026, avec une image aussi peu reluisante de la scène partisane, marquée par cette OPA de la part d’un homme usé et miné.
Comme le lui reprochent tous les mécontents de ce parti socialiste au passé glorieux, l’homme a littéralement annihilé l’idéologie et les ambitions de l’USFP en veillant à favoriser les siens et en les préparant à sa relève pour faire main basse, à leur tour, sur la direction.
Il semble bien que Driss Lachgar a tenu à prolonger son dernier mandat dans le seul but d’assurer le tremplin pour faciliter leur accession à des postes ministériels.
L’on se rappelle de cette obsession quand il a provoqué l’éclatement de l’actuelle opposition au Parlement en torpillant le projet d’une motion de censure afin de rapprocher « son » parti de la majorité actuelle dirigée par Akhannouch, qui pourrait le remercier de cette faveur en lui accordant des portefeuilles pour les siens.
Ainsi va la politique selon Lachgar, qui peut se féliciter encore une fois d’avoir piétiné l’image respectable de l’USFP, en allant à contre-courant de l’histoire et des espoirs de tous ceux qui rêvaient d’une nouvelle alternance, sans lui ni les siens.
Il faudra patienter quatre années de plus pour qu’ils apprennent à rêver de nouveau.
Par Jalil Nouri