La séance de présentation du projet de loi de finances 2026, ce lundi soir à la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants, a viré au moment d’unité nationale. Les députés se sont levés pour saluer Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget et président de la FRMF, au lendemain du sacre historique des Lionceaux de l’Atlas U20 au Chili. Applaudissements nourris et félicitations ont ponctué l’ouverture des travaux, transformant l’hémicycle en tribune de fierté sportive.
Prenant la parole, Lekjaa a replacé ce succès dans le sillage d’une stratégie nationale claire, conduite sous les Hautes Orientations Royales. À l’en croire, le titre mondial des U20 n’est « qu’une étape » : le Maroc bâtit une continuité de performances qui sécurise l’avenir des sélections masculines et féminines.
Le ministre a mis en exergue la vision de long terme qui irrigue cette dynamique, citant le rôle central de l’Académie Mohammed VI de football (créée en 2009). Cette pépinière a déjà alimenté l’épopée de Qatar 2022 et vient d’irriguer la victoire au Chili ; elle doit servir de modèle à déployer dans tout le Royaume afin de constituer un réservoir durable pour les équipes nationales.
Lekjaa a insisté sur un cap : installer une culture de la gagne chez les jeunes générations, avec des résultats « stables et récurrents » dans toutes les catégories d’âge. Illustration immédiate : la participation du Maroc U17 à la Coupe du monde au Qatar en novembre, appelée à confirmer cette trajectoire. Enfin, il a rendu hommage aux compétences nationales : « Tous nos sélectionneurs sont marocains », formés dans le pays et animés d’un esprit patriotique au service de l’excellence, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.
Dans la même intervention, le ministre délégué chargé du Budget a élargi le propos au terrain économique : l’économie marocaine s’est nettement améliorée et le gouvernement parvient à préserver les équilibres macroéconomiques malgré un contexte exigeant. Il a indiqué une croissance attendue à 4,6 % en 2025, après 3,8 % en 2024, portée par la reprise des activités non agricoles et la poursuite des réformes structurelles. Cette trajectoire conforte, selon lui, l’orientation d’un État investisseur qui réalloue ses priorités sans compromettre la stabilité financière. Lekjaa a défendu la continuité des chantiers stratégiques : l’effort budgétaire accompagnera les besoins sociaux et l’investissement productif, tout en gardant le cap sur la soutenabilité des finances publiques. Un message d’optimisme vigilant qui mise sur la consolidation de la croissance et le maintien d’un cadre macroéconomique crédible à l’horizon 2026.
Un message qui fait écho à l’ovation parlementaire : derrière les chiffres du budget comme derrière les trophées, c’est une ambition collective qui s’affirme, celle d’un Maroc structuré, performant et fier, sur le terrain comme dans l’économie.