Selon plusieurs politistes interrogés par Actu-Maroc sur la nouvelle donne de la candidature subventionnée des jeunes aux élections législatives de 2026, il semble bien que cette nouvelle donne aura une incidence majeure et pèsera sur ce scrutin qui s’annonce déjà incertain et promis à une lutte serrée avec cette arrivée.
Un avis partagé va même jusqu’à prévoir un raz-de-marée si la contestation de la Gen Z se poursuit durant les prochains mois et si les candidatures se font en masse à travers tout le pays pour dépasser la couverture par les partis politiques traditionnels.
La méfiance de ces derniers, qui rejettent en bloc l’idée de ces subventions accordées aux candidats indépendants de moins de 35 ans, se justifie par la crainte de les voir dépossédés de leur composante jeune qui pourrait déserter leurs rangs au profit d’un statut d’indépendant qui leur donnera plus de chances et de marge de manœuvre en se présentant devant leurs électeurs, avec leurs propres idées de changement et de relève qui continuent de mobiliser cette cible lors des manifestations de la « Gen Z ».
Le débat actuel au sein des formations qui se sentent menacées par ce changement dans les habitudes électorales se pose en termes d’interrogations sur la stratégie à adopter en conséquence et de savoir s’il n’est pas préférable d’axer leur future campagne et leur programme sur les priorités défendues par les jeunes pour ne pas leur laisser le monopole de leurs revendications et leur barrer la route d’ici la tenue des élections dans un an, alors que ni la majorité fragile actuellement aux affaires ni l’opposition se trouvant dans un état avancé de déliquescence ne semblent assurées de remporter des élections déjà présentées comme marquées par un fort taux d’abstention. La question reste donc de savoir si cette participation de candidats jeunes ne va pas réconcilier les électeurs avec les urnes le jour J pour remonter le taux de participation plus qu’il ne l’a été tout au long des dernières élections.
Par Jalil Nouri
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