Cette annonce intervient alors que le vice-président américain J.D. Vance et le secrétaire d’État Marco Rubio sont venus dans le pays. Cela concerne notamment la colonie de Ma’ale Adumim, l’une des plus importantes dans le territoire palestinien.
C’est un double vote symbolique, mais lourd de sens. Car le but avoué était d’embarrasser le Premier ministre israélien en pleine visite du vice-président américain J.D. Vance.
Benyamin Netanyahu a tenté sans succès de repousser cette initiative : « Le vote de la Knesset sur l’annexion était une provocation politique délibérée de l’opposition, destinée à semer la discorde pendant la visite du vice-président JD Vance en Israël », a affirmé le bureau de Benyamin Netanyahu dans un communiqué.
Malgré les consignes, un député du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu a voté en faveur du projet. Et c’est le cas également des partis d’extrême droite et de plusieurs députés de l’opposition. Il faut rappeler qu’en juillet dernier une motion déclarative sur le même sujet avait été adoptée par 71 députés sur les 120 que compte la Knesset.Washington martèle qu’il n’y aura pas d’annexion de la Cisjordanie !
La réaction du secrétaire d’État américain a été immédiate. Marco Rubio estime que les projets d’annexion d’Israël en Cisjordanie « menacent » la trêve et pourraient être contre-productifs.
Il faut rappeler que Donald Trump lui-même s’est opposé à l’annexion de la Cisjordanie : cela n’arrivera pas, avait-il proclamé. Et c’est pour cette raison que les responsables américains se rendent en Israël un après l’autre, pour surveiller de près la mise en œuvre de l’accord.
Malgré l’agacement américain, l’extrême droite religieuse israélienne défend l’annexion de la Cisjordanie
« La Cisjordanie ne va pas être annexée par Israël », a affirmé de son côté le vice-président américain J.D. Vance. « Si c’était un coup politique, c’était un coup politique très stupide et je le prends personnellement comme une insulte ». « La politique de l’administration Trump est que la Cisjordanie ne sera pas annexée par Israël, cela continuera d’être notre politique », a-t-il déclaré à la fin de sa visite en Israël.
Donald Trump a, de son côté, soutenu qu’Israël n’annexerait pas la Cisjordanie. « Ne vous inquiétez pas à propos de la Cisjordanie », a déclaré le président américain en réponse à la question d’une journaliste qui lui demandait s’il considérait ce vote comme un acte de défiance envers ses tentatives de parvenir à la paix dans la région. « Israël ne va rien faire avec la Cisjordanie », a-t-il ajouté.
L’administration américaine agacéeLe vote au Parlement israélien a profondément agacé l’administration américaine, relate notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Rocca.
Dans une interview au Time Magazine, Donald Trump a menacé de retirer le soutien américain a Israël si ce projet d’annexion devenait une réalité. Les émissaires Steve Witkoff et Jared Kushner font, eux, des va-et-vient permanents. Les Américains ont mis sur pied en Israël un Centre de coordination civil-militaire pour contrôler la situation. Avec humour, les médias en Israël parlent de Bibi-sitting.
Les États-Unis semblent déterminés à garantir que les engagements pris pour obtenir le fragile cessez-le-feu vont tenir en mettant la pression sur Benyamin Netanyahu afin qu’il ne reprenne pas sa fuite en avant militaire, encouragée par ses alliés d’extrême droite.
Cependant , malgré l’agacement américain, l’extrême droite religieuse israélienne défend l’annexion de la Cisjordanie et espère que le gouvernement israélien va continuer d’appliquer sa souveraineté et annexer la Cisjordanie et une partie de la bande de Gaza.
Et souhaite assurer , quand Tel-aviv le fera , que Donald Trump et toute son administration vont soutenir Israël.
Avec AFP











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