Les très nombreux adversaires du système horaire d’hiver GMT+1 peuvent se réjouir par avance de sa suppression en Europe, mesure qui remonte aux débuts des années 1970, à la suite de la grande crise pétrolière qui avait contraint le continent à réaliser des économies d’énergie. En raison de l’intensité des échanges, le Maroc pourrait être amené à s’y aligner.
La décision européenne, tout juste annoncée après de longs débats houleux entre partisans et opposants, devrait déclencher par ricochet, dans le Royaume, une réflexion approfondie sur la viabilité du maintien du changement d’heure, compte tenu de l’interdépendance économique avec les pays de l’UE, où les habitants ont accueilli la nouvelle avec réconfort et optimisme.
Par le passé, plusieurs tentatives de mettre fin à cet alignement avaient été esquissées, mais le débat avait vite tourné court pour des considérations touchant à la souveraineté nationale, au grand dam des parents d’élèves, perturbés par les contraintes du GMT+1 : angoisse de voir les enfants partir à l’école dans l’obscurité matinale, risques d’agressions et d’accidents pour tous.
Tout porte à croire que l’annonce d’un retour à l’horaire GMT maintenu toute l’année serait accueillie avec un large soulagement, la raison initiale, les économies d’énergie, ayant été relativisée par les pays européens, qui estiment que les bénéfices réels du changement d’heure ne sont plus à la hauteur des objectifs fixés, les habitudes de consommation ayant évolué depuis les années 1970.
La décision appartenant au gouvernement, et pouvant intervenir par simple signature de son chef sans passage au Parlement, elle pourrait être prise à tout moment.
Par Jalil Nouri











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