La ruée vers la préparation des candidatures des jeunes aux élections législatives de 2026 connaît un engouement inédit depuis l’annonce de l’État de débloquer 350 000 dirhams par jeune candidat de moins de 35 ans, sous forme de subvention couvrant jusqu’à 75 % des frais de campagne, attribuée dans le cadre de conditions strictes.
Cette enveloppe maximale, réservée aux jeunes souhaitant se présenter en indépendants, demeure certes modeste face aux moyens colossaux des barons électoraux, mais elle encourage de nombreux jeunes à envisager une première expérience parlementaire dans leurs circonscriptions. Dans certains territoires, des habitants ont déjà promis des collectes pour soutenir les profils les plus sérieux : un élan de solidarité qui surprend une Génération Z dont les revendications initiales ne laissaient pas présager une telle mesure, elle qui dénonçait vivement les partis, majorité comme opposition, pour des raisons variées.
Interrogé à ce sujet, Nabil Benabdallah, leader du PPS, a salué l’intention gouvernementale, tout en rappelant que les 35 millions de dirhams mobilisés restent dérisoires face aux centaines de millions dépensés par certains gros électeurs, dont les campagnes sont souvent financées par de l’argent « sale » destiné à l’achat de voix.
Face à cette fièvre électorale précoce et à l’enthousiasme croissant des jeunes, les partis traditionnels commencent à se sentir menacés par le risque d’une balkanisation du paysage politique et une recomposition des rapports de force au Parlement, pouvant mener à des transformations majeures encore jamais observées.
Par Jalil Nouri










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