À l’issue du Conseil de gouvernement, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole de l’Exécutif, a défendu un bilan macroéconomique « sans précédent » au cours de l’actuelle législature. Selon lui, la trajectoire de croissance a été soutenue par une hausse spectaculaire de l’investissement public et par des réformes fiscales et financières ayant mobilisé des ressources additionnelles « sans dégrader » déficit et endettement.
Dans le détail, l’investissement public serait passé de 198 milliards de dirhams en 2020 à 245 Mds DH en 2022, puis 300 Mds DH en 2023 et 335 Mds DH en 2024. Le Projet de loi de finances 2026 — dernier PLF de la mandature — projette 380 Mds DH. Ces crédits alimentent, selon Baitas, des chantiers structurants (routes, hôpitaux, écoles, aéroports, barrages, eau potable, réseaux de transport et rail), censés renforcer la compétitivité du territoire et l’attractivité industrielle.
Côté conjoncture, le gouvernement anticipe pour 2026 une croissance de 4,6 % et une inflation autour de 2 %. Fait notable, insiste le porte-parole : la dynamique récente aurait été obtenue hors contribution agricole, « avec des taux proches de 5 % » malgré les aléas climatiques — un point que l’Exécutif présente comme le signe d’une diversification progressive des moteurs de l’activité.
Sur le financement, Baitas attribue l’effort à la réforme fiscale (élargissement de l’assiette, meilleure collecte, logique d’« équité ») qui aurait permis de dégager des marges orientées vers l’investissement, sans hausse de la dette ni du déficit. Reste que ces annonces s’inscrivent dans un contexte exigeant : transformation de l’appareil productif, attentes sociales élevées et calendrier d’investissements lourds à l’horizon CAN 2025 et Coupe du monde 2030. Le vote du PLF 2026 dira si cette trajectoire peut être consolidée et si les objectifs avancés résistent à l’épreuve budgétaire.
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