Sahara : L’Algérie jouera-t-elle le jeu, finalement ?

Le discours royal de cette soirée exceptionnelle du vendredi 31 octobre 2025 qui restera une date historique pour tous les marocains, a clairement montré que le souverain n’avait pas achevé son allocution que les médias algériens se déchaînaient dans un torrent d’analyses et commentaires tendancieux gorgées d’inexactitudes et d’inepties.

Le ton fraternel employé par le Roi Mohammed VI, ainsi que sa volonté sincère, maintes fois réaffirmée, de tourner la page de l’inimitié unilatérale entretenue par le pouvoir algérien, n’ont pas suffi à faire comprendre à l’État profond d’Algérie qu’il n’est plus de bon ton de rester arc-bouté sur des principes qui n’ont conduit qu’à une impasse que l’histoire elle-même impose désormais de dépasser.

Le peuple algérien qui se montre dubitatif depuis le début du conflit sur la position incompréhensible de ses dirigeants concernant la question du Sahara qui, reste pour eux et indubitablement marocain comme les sahraouis retenus contre leur gré sur leur territoire à Tindouf et ailleurs, est susceptible désormais de les pousser par différents moyens à négocier une sortie honorable de ce piège qu’ils se sont eux-mêmes posé.

Il ne sera pas étonnant de voir une mobilisation citoyenne s’installer sur les réseaux sociaux bien que l’étau se soit resserré sur les voix dissonantes et dissidents. Il appartiendra aux internautes marocains de leur apporter un soutien inconditionnel afin de les encourager dans cette démarche visant à créer un débat en Algérie-même sur l’obligation de chercher un consensus avec le Maroc autour d’une table. Pour cela, la tenue prochaine pour la Coupe d’Afrique des Nations et l’accueil privilégié qui sera accordé à la délégation algérienne devrait constituer une excellente opportunité et un pont idéal entre les internautes des deux côtés de la frontière à condition que des associations marocaines s’y attellent dès à présent et surtout y croient. Pour ce qui concerne les médias qui n’ont d’autre choix dans leur métier que de se soumettre aux ordres quotidiennement, il ne faudra guère compter sur un nouvel élan et engagement pour la paix dans la région et la construction enfin d’un grand Maghreb.

Par Jalil Nouri