Le baptême du feu a tourné à la douche froide pour les Lionceaux de Nabil Baha. Dominants dans le jeu en première période mais imprécis dans le dernier geste, les U17 marocains ont cédé face à la rigueur tactique et au réalisme du Japon (2-0) lors de leur entrée en lice au Qatar. Une défaite qui tient plus aux détails – gestion des transitions, erreurs de marquage, excès d’individualisme – qu’à l’écart de talent.
Dès l’entame, les coéquipiers d’Abdellah Ouazzane bousculent les Nippons : percussion dans les couloirs, prises d’initiative d’Ismail El Aoud, Abdelali Daoudi, Ziyad Baha, Zakaria El Khalfioui et Elyes Saidi. Les occasions s’empilent, la supériorité technique est là, mais la lucidité manque dans les 20 derniers mètres. En face, le Japon se contente d’alerter sur coups de pied arrêtés, bien contenus par un Chouaïb Bellaârouch vigilant. 0-0 à la pause, et déjà un goût d’inachevé.
Au retour des vestiaires, le match bascule. Le pressing japonais monte d’un cran, la ligne médiane marocaine peine à trouver des relais propres, et les failles de marquage apparaissent. Segushi ouvre la marque à la 57ᵉ minute, libre à l’entrée de la surface (1-0). Plus tard, Yoshida croit faire le break de la tête avant une annulation logique à la VAR pour une main préalable. Avertissement sans frais… avant le coup de massue : Daigo profite d’une nouvelle désorganisation dans le temps additionnel (90+8) pour sceller le score (2-0).
Cette sélection a montré de belles promesses en amical – victoire 2-0 face à la Suisse – et un savoir-faire individuel au-dessus de la moyenne. Mais au Mondial, l’efficacité prime :
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Collectif avant tout : réduire l’individualisme dans la zone de vérité, multiplier les décalages simples (une-deux, renversements) pour désorganiser les blocs compacts.
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Transitions défensives : resserrer les distances entre lignes pour ne pas exposer la charnière sur la première passe adverse.
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Marquage et coups de pied arrêtés : clarifier les rôles (zone/individuel) et la première zone d’impact.
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Gestion du temps fort/faible : transformer la domination initiale en avantage au score, puis savoir calmer les séquences adverses.
 
Privé d’Ilyas Belmokhtar et Nassim El Messaoudi (blessés avant le tournoi, remplacés par Ahmed Mouhoub et Bilal Sokrate), Nabil Baha devra ajuster son équilibre au milieu et accélérer la prise de décision offensive. Rien n’est perdu : avec plus de pragmatisme dans la surface et de concentration sans ballon, ces Lionceaux ont les moyens de relancer leur campagne dès le prochain rendez-vous.
			
                                
			
                                
                                







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Une bonne leçon de réalisme, car les joueurs japonais ont profité des erreurs des défenseurs nationaux et les ratés du gardien de but pour marquer les deux buts et glaner trois points qui étaient à la portée des lionceaux s’ils avaient joué sans complications.
Je dis glaner trois points qui auraient été à leur portée s’ils avaient circulé le ballon sans complications.