Ce n’est pas encore l’embellie sur le front de l’emploi, mais les chiffres du troisième trimestre 2025 méritent d’être observés de près. Selon les dernières données, le taux de chômage a légèrement reculé, passant de 13,6 % à 13,1 %, grâce à la création nette de 167 000 postes en un an, dont 164 000 en milieu urbain et 3 000 en milieu rural, tous secteurs confondus. Une évolution encourageante, certes, mais encore trop timide pour annoncer une véritable reprise.
Les disparités demeurent marquées : le chômage touche toujours 38,4 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans, 21,6 % des femmes et 19 % des diplômés. Pire encore, le taux de sous-emploi a grimpé de 10 % à 11,1 %, dépassant le seuil de tolérance et révélant les limites de la stratégie gouvernementale en matière d’emploi, malgré les programmes lancés pour dynamiser le marché du travail.
Quoi qu’en dise le ministre de tutelle, ces chiffres constituent les points noirs du bilan de l’actuel exécutif, qu’il serait toutefois injuste d’accuser de n’avoir rien entrepris. L’effort est réel, mais les résultats peinent à suivre.
Par ailleurs, le ministre chargé de l’investissement est attendu sur un autre volet : le nombre d’emplois réellement créés par les entreprises ayant bénéficié des aides publiques et des incitations fiscales. L’heure est venue d’évaluer le rendement concret des politiques d’encouragement à l’investissement privé.
Enfin, le ministre de l’Agriculture devra également s’expliquer sur la faiblesse persistante de l’emploi en milieu rural, malgré les subventions importantes accordées aux agriculteurs et une saison agricole jugée moins sévère que les précédentes.
L’ensemble de ces indicateurs montre que si la baisse du chômage est une bonne nouvelle, elle ne suffit pas encore à dissiper les zones d’ombre d’un marché du travail en convalescence.
Par Jalil Nouri











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