Au lendemain du sacre historique des Lionceaux U20 au Mondial chilien, Mohamed Ouahbi a reçu, jeudi soir, un vibrant hommage dans sa commune d’origine, Schaerbeek (Bruxelles). Le sélectionneur marocain, 49 ans, a été salué par une salle du conseil communal « pleine à craquer », en présence d’une centaine de supporters et d’élus locaux, dont les bourgmestres Audrey Henry et Hasan Koyuncu. L’échevin des Sports Abobakre Bouhjar a même confié que « les élus suivaient la finale sur leurs téléphones en plein conseil » tant l’émotion était forte lorsque le Maroc a dominé l’Argentine (2-0).
Ce triomphe n’est pas le fruit du hasard : il consacre l’excellence du coaching de Mohamed Ouahbi, artisan d’un collectif soudé, ambitieux et discipliné. En menant son équipe au sommet du monde, il a réalisé un exploit extraordinaire, inscrivant le Maroc dans l’histoire du football mondial et offrant à tout un pays une victoire symbolique et inspirante. Sa gestion humaine, sa vision tactique et son sens de la motivation ont transformé une génération prometteuse en champions du monde, suscitant respect et admiration bien au-delà des frontières.
Ému, Ouahbi a dit « sa fierté et son attachement » à la Cité des Ânes : « J’ai grandi ici, j’ai travaillé dur et écouté mes parents. Quand je reviens et que je vois comment Schaerbeek s’est développée, je ne peux qu’être fier de votre commune et de la mienne. » Un hommage qui prolonge l’élan né d’un parcours abouti, symbole de la maturité d’une génération triomphante et de la reconnaissance d’un entraîneur qui a su donner au football marocain une nouvelle dimension mondiale.
À quelques milliers de kilomètres, l’actualité est plus morose pour la sélection U17. Battus lourdement par le Portugal (0-6) lors de la Coupe du monde, les Lionceaux de Nabil Baha traversent une zone de turbulences. Le sélectionneur a assumé publiquement sa part de responsabilité, tout en dressant un constat lucide : « Nous avons manqué d’intensité et d’audace. Dès les premières minutes, on ne gagne pas un duel. » Il a pointé un déficit de caractère inhabituel pour un groupe « qui, d’ordinaire, demande le ballon et joue ».
Derniers du groupe B (0 point) derrière le Portugal (6 pts), le Japon (4 pts) et la Nouvelle-Calédonie (1 pt), les Marocains doivent impérativement se relancer dimanche face aux Océaniens. Baha en fait un objectif de réaction : « Retrouver l’intensité et la grinta », parler aux joueurs, resserrer les lignes et sauver une campagne encore rattrapable sur le plan de l’image. Entre l’enthousiasme suscité par l’U20 et la remobilisation attendue chez l’U17, le football de jeunes marocain vit, en accéléré, ses joies et ses exigences.
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