Les Marocains les moins avertis continuent de s’interroger sur le contenu d’un récent communiqué du Palais Royal, publié peu avant l’anniversaire de la Marche Verte, indiquant que le roi Mohammed VI n’adresserait désormais que deux discours par an à la Nation, sauf en cas de circonstances exceptionnelles, pour lesquelles il conserve toute latitude d’initiative.
Cette décision, pourtant claire, a suscité des interrogations, notamment parce qu’elle a été annoncée à la veille de la commémoration de la Marche Verte. Or, le souverain venait tout juste de s’exprimer sur le même thème du Sahara à l’occasion de l’adoption du plan d’autonomie par les Nations unies. Il aurait donc été amené à prononcer deux discours à quelques jours d’intervalle sur un sujet identique, créant une certaine redondance.
Ce chevauchement n’est pas nouveau. Il s’est déjà produit lors d’autres célébrations nationales, souvent en période estivale, obligeant le Roi à intervenir à deux reprises à très court intervalle. Pour éviter cette répétition, le Palais a choisi de rationaliser le calendrier des discours royaux, en ne maintenant que deux rendez-vous annuels : celui de la Fête du Trône et celui de l’ouverture du Parlement, le deuxième vendredi du mois d’octobre.
Si l’on se réfère au passé, le Souverain aurait pu, entre fin octobre et début novembre, s’adresser à la Nation jusqu’à trois fois sur la question du Sahara, un thème certes crucial, mais déjà longuement développé. Certains observateurs, prompts à y voir un changement dans la communication royale, se trompent : cette mesure relève avant tout d’une volonté de clarté et d’efficacité, distinguant désormais les discours à portée politico-institutionnelle de ceux à caractère commémoratif.
Par Jalil Nouri










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